ABIDJAN 11 Juillet 2023 | Par TOURE Vakaba-L’espace «Semen’s club» logé en l’entame du Port de Pêche d’Abidjan Treichville, a connu ce mardi, une animation particulière et pour cause. Des opérateurs de la filière pêche artisanale ont ainsi choisi cet endroit pour s’adresser à la presse locale.
L’honneur est revenu à la secrétaire générale de la nouvelle fédération dénommée FENOPPACI (Fédération Nationale des Organisations de la Pêche Professionnelle de Côte d’Ivoire ), dame Dion Somplehi Micheline, d’introduire l’ordre du jour. Elle a été respectivement suivie de Michel Ségui et de Dosso Idrissa, respectivement Président du conseil d’administration et Premier Vice-président de la FENOPPACI.
Tour à tour, ces trois grandes figures de la profession pêche artisanale ont eu à dénoncer la mauvaise gestion, l’indiscipline et le mépris du président de l’ancienne fédération envers ses adhérents. Michel Ségui, au moyen d’un réquisitoire à donner froid dans le dos et digne d’un tribunal des flagrants délits, a particulièrement relevé les cas de «détournements de plusieurs fonds dont notamment les droits d’adhésions, de cotisation sans oublier la fameuse prime liée au COVID-19» que le président de l’USCPAPCI aurait perçu pour ne l’avoir jamais présenté à ses adhérents. Aussi, le susnommé est accusé de «mauvaise gestion du fond d’appui alloué aux coopératives ainsi que l’ingérence notoire du président de la FENASCOOPCI à l’intérieur des coopératives». Les faits et déboires reprochés au président de l’ancienne fédération restent nombreux et renversants.
Par conséquent, les anciens adhérents, désormais unis au sein de la fédération nationale des organisations professionnelles de la pêche artisanale (FENOPPACI), attendent de démontrer une autre façon de gérer les hommes et leurs ressources «pour le bonheur des professionnels de la filière».
Pour ces hommes et femmes «la pêche artisanale joue un rôle important en termes de création d’emplois, de sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté».
On a pu également apprendre à l’issue de cet entretien avec la presse, que l’USCOFEPCI, l’ancienne organisation, serait au centre d’un marathon judiciaire qui dure depuis plus de trois ans, car assignée par ses propres membres qui voudraient contraindre ses dirigeants à rendre compte.
«Celle que nous venons de fonder va prendre en compte tous les corps de métier de la pêche artisanale. Elle assurera une parfaite représentativité auprès du gouvernement. C’est une organisation crédible capable de supporter le plaidoyer, la négociation et le lobbying pour les acteurs du sous secteur de la pêche artisanale», ont promis les conférenciers.