Celle-ci doit officiellement être inaugurée à l’horizon juin 2019. Les ambassades étrangères, précédées par le président Abdel-Fattah al-Sissi lui-même, sont attendues à cette date dans ce «nouveau Brasilia». L’exemple de la capitale sud-américaine a été mis en avant par le porte-parole du projet, Khaled El-Husseiny. «AuBrésil, ils avaient Rio, et c’est devenu Brasilia. Cela coûte des milliards, nous le savons, mais nous en avons besoin», a-t-il insisté devant la presse internationale.
À l’image de l’Égypte, Le Caire est dangereusement menacé par la surpopulation. L’aire urbaine de la ville comptabilisait 23 millions de personnes en 2016. Un chiffre augmenté depuis d’un demi-million d’habitants supplémentaires, plaçant l’agglomération en tête des villes à la plus forte croissance démographique. «Le Caire n’est plus adapté pour les Égyptiens, explique El-Husseiny, il y a des embouteillages à chaque coin de rue, les infrastructures ne tiennent plus».
Reste donc à savoir si la nouvelle capitale – dont le nom reste encore à trouver – pourra attirer les populations à faibles revenus, en très grand nombre au Caire. Interrogé sur la création de logements sociaux, le porte-parole a préféré botter en touche. «Oubliez les chiffres, ils ne sont pas importants et pas définis. Nous avons un rêve, et nous construisons nos rêves», a-t-il avancé au Guardian. Et d’ajouter, définitivement: «Nous avons besoin d’un point de repère, d’une nouvelle capitale». Une aspiration visible à 345 mètres au-dessus du sol.