MÉMOIRE Côte d’Ivoire 

Une importante Fondation en la mémoire d’un des photographes professionnels des plus remarquables du pays est en cours de naissance à Abidjan. Son nom, Fondation Fifatin Faustin Gabin, en abrégée, FFFG, du nom d’un homme qui a marqué de son ADN, la photographie contemporaine dans ce petit pays de l’Afrique occidentale française qui abordait, fraîchement, ses premières années post indépendance. 

Feu Fifatin Faustin Gabin recevant ici l’une des plus respectables distinctions du PDCI-RDA

Par MICHELLE Éléonore

Né le 01er Janvier 1953, feu Fifatin Faustin Gabin est resté durant toute sa vie, une personnalité atypique. Après plusieurs années de pratique de cette noble profession, il va d’abord poser ses valises à Yamoussoukro, dans la capitale des lacs, ensuite à Bouaflé, au bord de la Marahoué, puis Abidjan, sanctuaire des affaires, logée dans l’extrême sud de la Côte d’Ivoire. Le métier, il en avait fait une incroyable passion et le talent étrangement dans l’objectif. 

Feu Fifatin Faustin Gabin, figurant sur ce coup, manifestement flamboyant et plein de vie

UNE HISTOIRE DE <<TONY PHOTO>>

C’est à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody, où il avait implanté son modeste studio, qu’il fera valoir son véritable savoir-faire. Alors qu’il s’y installait en ce début d’année 1966, le photographe était loin de s’imaginer qu’il venait signer là, les moments les plus exaltants de sa jeune carrière. Car, il va lui falloir fixer les frêles figures de celles et ceux qui devaient diriger la future administration post coloniale. <<Tony photo« >>, le nom de sa marque, s’est illustré, au file des années, pour être une référence pour de nombreux étudiants, notamment, les jeunes pensionnaires de l’école nationale de police d’Abidjan.

Ici, en compagnie de son épouse, à l’occasion d’un moment de fête

ATTRIBUTIONS SECONDAIRES 

Alorsqu’il jouit au sein de la communauté, d’une considération sans faille, le patriarche était très respecté des siens, qui ne tarissent guère d’éloges pour lui, même après son décès survenu dans la nuit du 15 novembre 2011 dans une des chambres d’accueil des urgences du Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Abidjan. Bien avant, il sera porté Président du conseil d’administration du centre de santé à base communautaire d’Abobo sud.

l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody où il aura passé toute sa vie professionnelle au service de la photo

Une structure qu’il contrôlera durant presque cinq ans avant d’en être arraché par la mort, seulement moins de quatre mois de la fin de sa mandature. Le <<vieux Gabin>>, comme aimait l’appeler son entourage, était également abonné à la politique et paraissait pour être l’un des leaders des plus actifs du Parti démocratique de Cote d’Ivoire (PDCI) pour la coordination d’Abobo. <<Il en était d’ailleurs resté un excellent rassembleur, qui savait garder intacte la cohésion au sein des militants de son secteur (…)>>, raconte un proche de l’intéressé, nostalgique du remuant passé du viel homme.

L’imposant logo indiquant la grandeur d’un homme qui aura contribué à travers son art, en la construction de la Côte d’Ivoire moderne

Un personnage de caractère qui savait dire oui ou non quand il le fallait. Un atout additionnel qui le Verra bombardé chef traditionnel de son quartier d’Abobo Sodepalm, jusqu’à ce triste soir de novembre 2011. Bien avant toute cette impressionnante aventure, tous conviennent qu’il aurait considérablement contribué au triomphe du Rassemblement des houphouétiste pour la démocratie et la paix (RHDP), dans les pires moments. Fifatin Faustin Gabin ne verra malheureusement pas ce pouvoir grandir!

 M.E

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