Côte d’Ivoire | Les Nations-Unies, l’UA et la CEDEAO s’invitent à Abidjan

La situation sociopolitique en Côte d'Ivoire est au point mort et tout semble réuni pour un lendemain inquiétant.

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Par TOURÉ Vakaba

Leur présence à Abidjan ne plaît ni aux dirigeants sortants, ni à leurs partisans. « Ça donne le sentiment qu’il y’a péril en la demeure. Sincèrement, ça ne me plait pas (…) », raconte ce fonctionnaire, originaire du sud.

Et pourtant, les nouvelles qui parviennent d’Abidjan ne sont pas de nature à rassurer les ivoiriens eux-mêmes, mais surtout une communauté internationale presque à bout de souffle. Pour cause, les crises imprévisibles et autres catastrophes naturelles, avec leurs cortèges de pertes inutiles en vie humaines, de disparitions et de déplacés, foisonnent. Le liquide dévient rare et les cotisations des états-membres de plus en plus fantomatiques.

C’est dans cette difficile ambiance que des responsables issus du bureau des Nations-Unies (UN) de l’Union Africaine (UA), de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), se transportent à Abidjan, histoire de ramener les protagonistes ivoiriens à une raison qui vaut son pesant d’or. Ils sont dans la capitale économique depuis ce week-end et devront rapidement prendre langue avec le pouvoir, l’opposition, la société civile ainsi que bien d’autres intellectuels, potentiels creusés d’informations et de secrets d’État, à compter de ce lundi.

Les nouvelles apportées la semaine écoulée par le représentant spécial des Nations-Unies pour l’Afrique de l’ouest, le nigérian Ibn Chambas, n’ont pas vocation à assurer un sommeil tranquille aux dirigeants onusiens qui voudraient vaille que vaille éviter une guerre civile à ce pays francophone ouest africain, abonné aux turpitudes politiques.