Aboudramane Sangaré est décédé ce 3 novembre, à Abidjan, à l’âge de 72 ans.
Des sources introduites affirment que l’homme politique « souffrait d’un cancer ». Il aurait été admis à la clinique « Hôtel-Dieu » dans le quartier de Treichville, non loin de la « gare Bassam », dans un « état critique ». Opéré, il aurait par la suite été transféré à la polyclinique Farah, vendredi en fin d’après-midi. « Il est décédé samedi au petit matin« .
Cette disparition intervient, suite au décès inattendu de Gossio Marcel, ex-directeur général du port autonome d’Abidjan et pilier du régime de la « refondation », décédé d’un arrêt cardiaque le 21 octobre dernier.
Depuis la fin de la crise post électorale, l’ancien parti au pouvoir connait une crise sans précédent, ayant conduit ses militants, admirateurs et sympathisants à une séparation d’idéologie disparate et confuse. scindé en deux morceaux, le Bloc dirigé par le défunt Aboudrahamane Sangaré était surnommé « le FPI de Gbagbo », tandis que celui conduit par l’ancien Premier Ministre Affi N’Guessan continue de répondre au surnom de « FPI légitime ».
Depuis sa libération de prison, l’ancienne première dame, Gbagbo Ehivet Simone s’affaire, dans l’ombre, à ressouder les morceaux et à soigner les blessures…histoire de se faire au moins un visages avant la prochaine élection présidentielle prévue pour fin d’année 2020, et dont les compteurs semblent revenir à zéro. Dans la mise en route de ce projet politique, l’ancien inspecteur d’Etat et ancien ministre des affaires étrangères y était d’un appui stratégique. Son décès fera sans nulle doute réfléchir à nouveau le peu qui reste de la haute direction du FPI sur ce que pourrait présager ses vieux jours.
Une chose est tout au moins certaine, la mort de ce « charpentier » du FPI, laissera forcément un grand vide dans la vie de cette association politique qui a pourtant sa place à (re)prendre dans un espace politique qui manque cruellement d’une véritable et significative opposition. Que de chercher à connaître vaille que vaille le mobile et les circonstances de ces décès en cascades, n’est il pas nécessaire de penser à un véritable rassemblement et de rappel des troupes?
Touré Vakaba