Des troupes russes débarquaient il y a quelques jours à Caracas, une centaines de soldats venus en renfort au régime de Maduro dans le cadre de la coopération militaire entre les deux pays signé en 2011. Seulement ce déploiement de force aurait déplu aux USA, qui n’ont pas hésité à dire leur désapprobation. Pour la Russie, les récriminations américaines sont déplacées.
La ”guerre” des parrains
La crise Vénézuélienne avait jusqu’ici pour principaux protagonistes, les deux hommes forts du pays, Nicolas Maduroau pouvoir et Juan Guaido, autoproclamé président. Quand bien même le jeu des alliances ferait rage au sein des deux parties, les principaux parrains, Russieet USA, se contentaient de déclarations de soutien en arrière plan.
Depuis ce samedi alors que la Russie faisait parvenir des militaires à Caracas, la crise semble avoir pris une autre dimension, s’être élevée à un autre niveau. Les USA dès lundi avaient accusé la Russie de soumettre la crise vénézuélienne à une « escalade imprudente ». Car selon Washington, la Russie qui s’était opposée, il y a quelques semaines en Conseil de Sécurité des Nations Unies à tout déploiement extérieur de troupes sur le sol Vénézuélien, violait ses propres résolutions et tendait, au mépris de tous bon sens à maintenir au pouvoir un régime grabataire insistant sur le fait que les USA ne toléreraient pas « que des puissances militaires étrangères hostiles s’immiscent dans les objectifs communs de l’hémisphère occidental en matière de démocratie, de sécurité et de primauté du droit ».
Pour la Russie de telles déclarations de la part des USA étaient pour le moins impertinentes. Et la directrice de l’information et de la presse du ministère des Affaires étrangères de Russie Maria Zakharova de dire que le déploiement de troupes au Vénézuela répondait à une « une coopération dans le strict respect de la constitution du pays et dans le respect de la législation » ajoutant que « les tentatives arrogantes (des USA) de dicter à des Etats souverains comment ils doivent avoir des relations entre eux » étaient vouées à l’échec pour ce qui concernait la Russie et le Vénézuela.