Pour rappel, un conflit oppose depuis plusieurs annĂ©es, l’équipe municipale sortante de la mairie de Yopougon qui avait Ă sa tĂŞte Gilbert Kafana KonĂ©, Ă 173 individus, acquĂ©reurs de plein droit d’un pĂ©rimètre de 23 ha, logĂ© Ă la lisière de la forĂŞt classĂ©e du banco, contigu Ă la zone industrielle et Ă seulement une minute de vĂ©lo du pĂ©nitencier d’Abidjan.
Pourtant munis de tous les titres de propriété exigibles, les victimes, éjectés de force par la gendarmerie, sont aux abois, ne sachant plus à quel saint se vouer.
Après le triomphe en justice de l’un des leurs, face aux contrevenants, dont le plus important reste paradoxalement collaborateur attitré du président de la République, tous s’attendaient à reprendre possession des lieux, lorsqu’ils se sont à nouveau heurtés au refus musclé des fonctionnaires gendarmes, prêtés par la caserne annexe de Yopougon toit rouge, aidés d’une brigade de la police municipale, qui assistent sans raison les usurpateurs, au détriment de décision de justice.
Après un premier arrêt du parquet général qui consistait à déloger les squatters, dont notamment les ouvriers postés par la direction technique de la commune, et qui s’était soldé par un échec au moment de son application sur le terrain, la semaine dernière, une des victimes a obtenu de madame la procureure générale une décision identique, qui devrait à temps réel, s’appliquer à tous ces civils et militaires qui défient impunément la justice.
Tous les regards convergent désormais vers le commandement d’Agban, qui a reçu copie du «soit transmis», qui en a pris acte en toute responsabilité et en tout état de cause.
La note de justice en question fait obligation à la même gendarmerie d’assister sans réserve le commissaire de justice à charge de dégager ouvriers et installations de la mairie, et rétablir les victimes dans l’intégralité de leurs droits sur la parcelle.
DES INTERROGATIONS !
User de sa position dominante pour exproprier systĂ©matiquement des justiciables de biens dont ils sont logiquement bĂ©nĂ©ficiaires, alors mĂŞme qu’is se sont entièrement acquittĂ©s de tout un paquet de recommandations et d’exigences fixĂ©s par la loi et le ministère ivoirien en charge de la construction et de l’urbanisme avant d’en ĂŞtre des ayants droit, relèverait de l’impossible si nous n’aurions pas Ă©tĂ© tĂ©moins du dĂ©roulement de ce dĂ©goĂ»tant fait divers. Pourquoi alors s’adonner Ă pareille aventure pĂ©rilleuse ?
Alors que le temps nous rapproche à pas de courses vers l’épilogue de l’année en cours, ce scandale, même réglé, fera irréversiblement date dans la jeune histoire de notre République qui comptabilise l’âge adulte confirmé de 63 ans.
Ces comportements illĂ©gaux et rebelles doivent s’arrĂŞter. Nul n’est au dessus des lois…qui s’imposent Ă tous. Reste enfin Ă dĂ©partager la jungle et la justice. Qui vivra verra !