dans l’annĂ©e, ce sont deux centrales expĂ©rimentales qui inquiĂ©taient les observateurs.
Elles pourraient peut-ĂŞtre permettre Ă  la Chine d’augmenter rapidement le nombre –encore faible comparĂ© aux hyperpuissances que sont la Russie et les États-Unis– de tĂŞtes nuclĂ©aires Ă  sa disposition. D’ici 2030, le nombre de 1.000 de ces projectiles atomiques pourrait ĂŞtre atteint.
Plus rĂ©cemment, le tour du globe qu’aurait effectuĂ© un nouveau type de missile hypersonique Ă  capacitĂ© nuclĂ©aire, dont la Chine conteste le caractère militaire, a Ă©tĂ© qualifiĂ© de «moment Spoutnik» par les pontes militaires amĂ©ricains.
Mais le rapport rendu public par le Pentagone pointe dĂ©sormais une nouvelle menace, venue des profondeurs. Les nouveaux sous-marins lanceurs d’engins de classe Jin, que la Chine dĂ©veloppe Ă  vitesse grand V, associĂ©s Ă  des missiles balistiques de nouvelle gĂ©nĂ©ration, nommĂ©s JL-3 , pourraient considĂ©rablement augmenter sa force de dissuasion nuclĂ©aire.
Et ce, pour une raison simple: les JL-3 devraient avoir une portée beaucoup plus longue (il est question de 12.000 kilomètres) que leurs prédécesseurs, les JL-2. Une distance suffisante pour que ces lanceurs dirigent leurs tirs vers le sol américain depuis la mer de Chine ou le golfe de Bohai , explique le Pentagone. Ce golfe est une enclave maritime située dans le territoire nationale chinois.
Dissuader sans bouger
«Alors que la RĂ©publique populaire de Chine conçoit des missiles plus rĂ©cents, plus sophistiquĂ©s et dotĂ©s d’une plus longue portĂ©e, comme les JL-3, la Marine de l’ArmĂ©e populaire de libĂ©ration gagnera la possibilitĂ© de frapper le continent amĂ©ricain depuis ses propres cĂ´tes, et pourrait donc en faire des bastions pour augmenter la capacitĂ© de survie de sa dissuasion maritime.»

Si cette capacitĂ© nouvelle n’est qu’une pièce de l’immense puzzle qu’est l’organisation militaire –et nuclĂ©aire– chinoise, elle constitue un casse-tĂŞte supplĂ©mentaire pour les puissances rivales. De tels«bastions»sont, par nature, plus difficile Ă  atteindre militairement, voire Ă  surveiller lorsque la situation n’est pas encore sous tension.

En cas de conflit nuclĂ©aire, le dĂ©lai entre la dĂ©cision et le tir est rĂ©duit Ă  nĂ©ant, puisque le sous-marin n’a pas Ă  s’approcher du territoire visĂ© –dans le meilleur des cas, il peut mĂŞme tirer ses projectiles depuis son port d’attache.

Pour les puissances ennemies tentées par une frappe nucléaire, cela change radicalement la donne, car la réponse est plus immédiate et plus difficile à contrer ou à prévenir. Une partie de la doctrine des stratèges américains en la matière pourrait être à revoir, et les tensions atomiques pourraient trouver de nouveaux équilibres.

By AGM News

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