Le Parlement ougandais a adopté mardi, une loi interdisant l’homosexualité. Un texte que l’ONU, Amnesty International, Londres et Washington demandent au président ougandais Museveni de rejeter.

La Maison Blanche a mis en garde l’Ouganda contre les possibles répercussions économiques de la loi anti-LGBTQ adoptée par le Parlement ougandais. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, a souligné que des mesures pourraient être prises si la loi est promulguée.

John Kirby a notamment averti que si la loi est effectivement adoptée et entre en vigueur, cela pourrait entraîner des conséquences économiques pour l’Ouganda. Bien que le porte-parole n’ait pas spécifié quelles mesures pourraient être prises, il est clair que la Maison Blanche est prête à prendre des mesures pour protéger les droits des LGBTQ.

ONU, Amnesty International et Londres haussent le ton
L’ONU, Amnesty International et Londres ont également exprimé leur préoccupation face à la loi anti-LGBTQ en Ouganda, qui criminaliserait les relations homosexuelles et transgenres et aurait des conséquences dévastatrices pour la communauté LGBTQ dans le pays.

Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, a appelé ce 22 mars Yoweri Museveni à ne pas promulguer le texte. « Le vote de ce texte discriminatoire – probablement le pire au monde en son genre – est un développement profondément troublant« , estime-t-il dans un communiqué.

« Si elle est promulguée par le président, (cette loi) fera des lesbiennes, des homosexuels et des bisexuels, des criminels en Ouganda par le simple fait d’exister (…). Cela pourrait donner carte blanche à la violation systématique de presque tous leurs droits humains », plaide-t-il.

« Cette loi ambiguë, vaguement formulée, criminalise même ceux qui ‘font la promotion’ de l’homosexualité », a souligné dans un communiqué Tigere Chagutah, le directeur d’Amnesty pour l’Afrique de l’Est et du Sud.

Le ministre britannique chargé de l’Afrique, Andrew Mitchell, s’est aussi dit « profondément déçu » de l’adoption du projet, l’envoyé spécial du Premier ministre Rishi Sunak pour les droits des LGBTQ, Nicholas Herbert, avertissant du risque de voir augmenter « la discrimination et la persécution des personnes en Ouganda ».

La loi anti-LGBTQ a été adoptée par le Parlement ougandais malgré les protestations de nombreux défenseurs des droits de l’homme et de la communauté internationale. Cette loi a le potentiel de causer des dommages économiques considérables pour l’Ouganda, notamment en matière de tourisme et d’investissement étranger.

La Maison Blanche a clairement indiqué qu’elle ne tolérera pas les discriminations basées sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, et qu’elle prendra les mesures nécessaires pour protéger les droits des LGBTQ en Ouganda.

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AGM News

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