Le régime Biya a-t-il enlevé et fait exécuter notre confrère ?
✍️ Par Toure Vakaba du Kabadougou
Porté disparu depuis le 17 janvier, son corps a été étrangement retrouvé tôt ce dimanche matin.
Le journaliste d’investigation faisait des révélations graves sur les lignes 65 et 94 du budgets qui servent respectivement à couvrir les charges non réparties de l’État camerounais.
Le corps nu, inerte et alongé au sol du journaliste, a été retrouvé dans la localité d’Ébogo, à 15 kms au nord de Yaoundé, première ville du pays.
Les sources indiquent que l’épouse du défunt était présente, le substitut du procureur également, pour la reconnaissance formelle du corps.
Charly Tchouemou, rédacteur en chef de la radio Amplitude FM où travaillait le journaliste, valide cette information. Sous couvert de l’anonymat, une source policière, bien plus prudente, a confirmé le décès du confrère.
La dépouille a été ensuite transféré à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé, notent les mêmes sources.
Le substitut du procureur était présent et son épouse était là pour le reconnaître son corps. Une autre source indique que la gendarmerie avait été prévenue par un homme qui se rendait dans son champs et avait aperçu son cadavre en début de putréfaction du journaliste.
Martinez Zogo, 51 ans, était le directeur général de la radio privée Amplitude FM, basée à Yaoundé, et animateur d’une émission quotidienne, qu’il avait intitulé «embouteillage», diffusée du lundi au vendredi et qui avait réussi à coloniser une bonne partie du peuple dissident camerounais, opposé à la gouvernance Biya.