✍️ Par Vakaba du Kabadougou Toure

 Pour la société judiciaire, il restera quasiment unique. De l’avis de nombreux justiciables, le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan Plateau s’illustre comme étant un fonctionnaire humble, intègre et disponible. Le magistrat prend plaisir à bosser 24h/24h, sans tenir compte des contraintes du chrono. Tous l’appellent «Adou Richard», et le qualifient à tort comme à raison, bien souvent imprudemment, mais sans vraiment connaître sérieusement le magistrat.

 La société ivoirienne, sommes toutes remuante et bien souvent agitée, du fait de l’intérêt croissant que lui portent ses citoyens au moindre couac, restent naturellement une fixation pour le dispositif judiciaire.

Des proches au fonctionnaire racontent que le procureur de la République restent bien souvent à travailler jusque tard la nuit.
Le patron du ministère public est notamment sollicité en l’occasion de troubles à l’ordre public ou lorsqu’il s’agit tout simplement de sévir contre des situations ou des individus qui défient la loi pénale. Il est saisi où il s’auto saisi. C’est la règle générale. Les activités des corps de police et de gendarmerie sont placées sous son autorité. C’est lui qui ordonne et met fin aux poursuites. Garant de la sécurité publique, le procureur de la République est manifestement très puissant.

 Bien né, Adou Richard Christophe,  issue d’une famille modeste, et originaire de l’est agni (indenié), est un magistrat hors hiérarchie qui gouverne le parquet du Tribunal de Première Instance d’Abidjan Plateau, sanctuaire des affaires, depuis 2013. Il avait succédé au chef de parquet sortant, Kouadio Koffi Simplice, remercié quand à lui, et appelé pour servir ailleurs.

Dix (10) ans au commandement du ministère public? Une première dans l’histoire de l’institution judiciaire. Les précédents n’y allaient guère au-delà de cinq (5) ans, sinon moins que ça.

  Le temps aidant, ce passionné du droit est devenu un équilibriste de grande expérience, forçant la confiance et l’admiration de sa hiérarchie. Éminent procédurier, Adou Richard est un pur produit de la prestigieuse École Nationale d’Administration [ENA] logée dans le sous-quartier des deux plateau, dans la commune présidentielle de Cocody.

Lorsqu’il demarait une partie de ses débuts à Bouna, ses collaborateurs à cette date, étaient loin d’imaginer un seul instant qu’ils faisaient corps avoir un patron qui connaîtrait une carrière bruyante et fulgurante.
tous conviennent du caractère timide et humain du jeune magistrat. Idem à la section de Tribunal de Tiassalé, où de nombreux justiciables se souviennent encore de ce fonctionnaire timide, discret et relativement familial, qui allie politesse et professionnalisme. Dans cette petite ville cosmopolite, mitoyenne à la très célèbre « autoroute du nord », où vivent de nombreux ivoiriens et non ivoiriens, l’employer de la fonction publique conduit la section de Tribunal avec clarté.

  Dans la foulée, l’ivoirien est appelé au sud pour officier au rôle stratégique d’adjoint au Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan Plateau. Une promotion qui ne fera pas pourtant monter la tête à l’intéressé, qui verra d’ailleurs en cela, l’occasion d’exprimer d’avantage sa passion et son talent pour la profession judiciaire sans oublier sa loyauté à la servir sincèrement.

Au lendemain de la violente crise post électorale qu’a connu son pays, Adou Richard Christophe est affecté, à la surprise générale, à Bouaké, deuxième grande ville du pays, en sa qualité de Procureur de la République, dans un Tribunal exsangue, pratiquement sans âme. Ses anciens collaborateurs supportent difficilement cette affectation.

  L'intéressé se forge alors un moral, se dotant de tous les moyens humains et matériels pouvant l’aider à assumer pleinement ses nouvelles fonctions. Dur et dur, l’exercice de l’activité judiciaire à cette époque à Bouaké, mais le fonctionnaire y croit et persévère dans cet environnement absolument hostile et  dangereux.  

Aujourd’hui en poste à la Cours de Cassation, KK, à l’époque procureur général de cette gigantesque ville, théâtre d’affrontements meurtriers, et qui y avait été muté à partir du Parquet général de Daloa, ne tari pas d’éloges pour ce magistrat talentueux, abonné en la manifestation du droit. « Adou Richard est un excellent magistrat…Pareil fonctionnaire ne courre pas les rues (…) », raconte avec une sérénité débordante, ce vétéran, connu et reconnu dans ce corps de métier pour sa rigueur et son attachement à la justice.

 Alors que le fonctionnaire s’interroge sur son avenir professionnel, l’illustre intéressé se voit, à la surprise générale, appelé à Abidjan, pour occuper  l’impressionnante fonction de Procureur de la République, près le célébrissime Tribunal d’Abidjan Plateau. En la vérité, il a une si telle bonne maîtrise de la fonction judiciaire qu’il revenait quasiment difficile pour ses mandants, sa hiérarchie notamment, de ne pas regarder sa conduite professionnelle et son curriculum vitae.

 Depuis sa prise de fonction, Adou Richard a eu à faire face à d’innombrables dossiers, allant des contentieux post électoraux à divers mouvements d’humeurs, très souvent liés à des soulèvements et au désordre. Appuyé de sa hiérarchie et de la puissance régalienne, il a  toujours réussi à mater de nombreux projets terroristes et conspirationnistes.

Contraste! Ennemi peut-être de tous mais aussi ami à chacun, l’homme, en sa qualité de chef du ministère public, près le Tribunal de première instance d’Abidjan Plateau, constitue l’ultime recours en terme de recouvrement et de réparations diverses, histoire de restituer au justiciable l’ensemble ou l’essentiel de ses droits.

Disons-le, le magistrat a hérité d’un Parquet manifestement sinistré qui a retrouvé aujourd’hui la totalité de sa noblesse. Perfectionniste à volonté, le Temple de Thémis retrouve sa beauté. Les ivoiriens se réconcilient avec leur justice. On l’aime ou on l’aime pas, le fonctionnaire a accomplit avec une extraordinaire endurance, un beau bilan en la tête d’une société humaine qui semblait profondément désagrégée. Les ivoiriens s’en félicitent. Le Garde des Sceaux en est fier, le chef de l’État naturellement. Le Conseil Constitutionnel reste un autre chalenge. Les Ivoiriens attendent à nouveau le magistrat !

By AGM News

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