Côte d’Ivoire | Zone industrielle de Yopougon : Des élus municipaux jouent avec le feu !

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Par Vakaba du Kabadougou Toure

Malgré l’authenticité et la véracité des actes domaniaux dont ils sont régulièrement porteurs, 173 acquéreurs, sans raison, sont injustement en voie d’être éjectés de leurs parcelles qu’ils ont pourtant acquis de hautes luttes administratives.

Cet étrange scandale, digne d’une république de broussards, se déroule en plein cœur de la zone industrielle de Yopougon, dans un silence de paroisse, en l’abri des regards.Victimes et riverains, témoins de la scène surréaliste, se perdent en conjecture. Personne n’arrive à donner une explication claire fondée et pertinente, qui puisse justifier cette curieuse offensive d’intimidation et de démonstration de force déployées par les autorités municipales de la commune de Yopougon visant à faire peur et déposséder de leurs lots, tous ces Justiciables pourtant à jour des pièces exigées pour l’acquisition d’un terrain urbain non bâti.

«Ils ont eu pourtant à franchir toutes les étapes pour y parvenir», nous allèguent des témoins de ce rodéo renversant.Même la poignée d’individus qui a tendance à vouloir défendre les agresseurs, vomissant une foule d’arguments infondés, tronqués, bidons et politiciens, le font uniquement par des gestes de mains et des haussements d’épaules. La preuve qu’il s’agit ici d’un cas grave d’abus d’autorité inacceptable.

Si réellement le site reste la propriété de la Mairie, pourquoi alors le ministère de la construction et de l’urbanisme s’est il autorisé à l’attribuer à des particuliers ? Pourquoi cette même mairie se fait elle assister du personnel militaire de la gendarmerie et de techniciens du Bureau National d’études technique et de développement (BNETD) pour y effectuer les fouilles si tel est qu’elle en reste la véritable propriétaire ?

Quelle est la nature de l’ordonnance que la mairie aurait elle obtenu du parquet qui lui a permis de mobilier et de faire transporter sur les lieux, la force publique ?

Que s’est-il subitement passé entre le ministère de la construction dont on raconte qu’il ne conteste nullement les droits des victimes sur la parcelle litigieuse, le BNETD et la mairie de Yopougon, pour que les choses se retrouvent à ce stade critique ?

Pourquoi avoir curieusement attendu la proclamation définitive des résultats issus des élections municipales pour se résoudre à déguerpir ces citoyens sans âme, aux mains nues ?

En mauvais perdant, alors qu’elle a été clairement déboutée par la justice au bout d’un procès marathon qui l’avait opposé aux acquéreurs, et par ailleurs condamnée à se retirer des lieux et a payer pour son imprudence et ses agissements dans ce dossier criminel, on a de bonnes raisons de croire que ses services techniques comptent irréversiblement sur un appui politique souterrain.

Autant d’interrogations qui nécessitent des réponses claires et sans ambiguïté du ministre en charge de la construction et de l’urbanisme.

Quelle puissance et crédibilité peut on créditer ce haut fonctionnaire, collaborateur du président de la République et garant des activités et actes domaniaux, manifestement muet et immobile ?

Il revient indiscutablement à celui-ci et ses collaborateurs, de se défendre et replacer les choses en leurs places respectives.

Le droit doit pouvoir triompher de la jungle.

C’est au bout d’une gymnastique administrative laborieuse que ces 173, en quête de mieux être pour assurer leurs vieux jours, régulièrement devenus acquéreurs, au moyen d’une opération de lotissement intitulée «Lotissement d’Andoh Kegba Jacques», commune de Yopougon, de la circonscription foncière de Niangon Lokoa, sont en voie d’être abandonnés et livrés à eux-mêmes, indiscutablement par la faute des fonctionnaires en poste au ministère de la construction et de l’urbanisme, pourtant émetteur des actes et arrêtés en leur possession.En d’autre terme, l’obtention des titres de propriété, dont le très précieux «TF», n’a plus aucune légitimité.

La sincérité des responsables et techniciens qui relèvent de cette tutelle, appuyée de leur manque de courage et de clarté, à user de leur puissance pour aider les victimes, restent indiscutablement la source des évènements malheureux qui se déroulent en ce moment sur ce périmètre logé au Banco Nord, extension 2, entre la Maison d’arrêt et la forêt classée du Banco.

Pourquoi élus et fonctionnaires de la République s’entêtent ils, au péril de leurs statut social, salaires et liberté, à salir et profaner vaille que vaille cette gouvernance déjà très mitigée du président Alassane Ouattara, qui peine jusque là à trouver une solution idoine définitive à l’accroissement sauvage et incontrôlé du coût de la vie des ivoiriens ?

Si rien n’est fait pour désamorcer le pire qui reste à craindre, un brusque soulèvement pourrait paralyser les activités industrielles de cette partie stratégiquement utile et solvable de la capitale économique. Force au droit. J’y reviendrai !