Par Toure Vakaba du Kabadougou

C’est une tradition de constater qu’aux États-Unis, en Europe de l’est et de l’ouest notamment, il n’y a pas de «musées» ni de «garages» pour les hauts gradés. Ce sont plutôt des symboles, considérés comme creusets d’informations et d’excellents remparts pour encadrer les apprenants et ajuster les limites professionnels des plus jeunes.

Le divisionnaire Elloh Wodje Raymond qui retient cette première semaine de la nouvelle année notre attention, restera indiscutablement ce flic spécial, certainement difficile à oublier, qui connait si bien le sanctuaire criminel qu’il peut en citer les animateurs par cœur. Dans leur jargon, les scélérats de carrière l’avaient surnommé «Terminator» du nom du célébrissime acteur de cinéma yankee qui n’avait nullement la main sur la poitrine.

Admis à la retraite alors qu’il aspirait au grade de colonel major (divisionnaire major du corps de police), le solide gradé a laissé dans son écurie, un effectif de tireurs d’élite disciplinés, relativement bien formés. N’étant plus certes présent à la direction de la police criminelle qu’il a dirigé et modelé de ses propres mains, ses disciples et collaborateurs continuent d’exploiter son immense enseignement et s’abriter à l’ombre de son exceptionnelle et imbattable parcours. Le succès fulgurant de cet officier supérieur chevronné, s’explique pourtant par sa grande passion pour l’exercice de la profession de police judiciaire sans compter l’encadrement fraternel et matériel des fonctionnaires qui y étaient affectés.

Déclarés officiellement «retraités», les officiers généraux et officiers supérieurs ne le sont guère en réalité dans de nombreux pays du monde, exposés que ces nations restent, aux menaces terroristes et aux crimes organisés de tous genres.

Ces soldats de «réserve» de grandes expériences, sont sensés jouer un rôle clé et déterminant dans la recherche, le renseignement, la cartographie criminelle, l’état signalétique d’individus et mouvements dangereux, que les officiels peuvent opportunément exploiter avec justesse, efficacité et précision. .

Malheureusement, les médias orduriers, syndicats et entreprises populistes agissant à l’intérieur et de extérieur, très souvent abonnés à la délation, la propagande, et promptes à distribuer distinctions, médailles et trophées, sans puissance ni valeur marchande, et dont les structures en charge de la qualité apprécient avec ironie, n’ont généralement d’yeux que pour le poids et le volume du portefeuille d’une catégorie de mauvais pétitionnaires, méconnus, médiocres, en quête de curriculum vitæ morflant et trompeur.

Ils n’ont que faire de ces rares élites aux productions, rendement et fournitures connus, reconnus, validés et saluer à la régulière, par l’Etat, l’administration publique et le citoyen lambda.
Nos officiers généraux et officiers supérieurs ont donc du talent, de l’expérience et de l’intelligence à revendre.

Nouveaux et anciens de la direction de la police criminelle continent de regretter ce flic patriote né à Grand Bassam , qui côtoie ses 60 ans révolus.
Rien pourtant ne présageait au départ, que cet enseignant des sciences physiques des lycées et collèges, se retrouverait un jour, fonctionnaire de police, au point d’en diriger un des secteurs centraux.

Un parcours étonnant et une banque d’expérience à mettre à la disposition de l’État ivoirien

Courant 2000, le rêve de faire carrière dans la profession de police s’empare de l’ivoirien. Il s’y atèle et va bénéficier, à cette occasion, d’un stage de formation de commissaire de police à l’école nationale de police d’Abidjan, appuyée d’une application dans les Services actifs de la Police nationale. Le Caire Elloh gagne la confiance de sa hiérarchie et est fait, dans la foulée, chef de cabinet du directeur de la formation et de l’école nationale de police, Responsable des effectifs.

Devenu plus tard commandant adjoint des divisions de formation de l’école nationale de police, le fonctionnaire, auréolé de tant d’efficacité et de brillantes notes, se voit finalement confier l’entier commandement des divisions de formation de l’école nationale de police.

« C’est par exemple l’attaque djihadiste de Grand-Bassam où mes unités ont été les premières à se rendre sur les lieux, sans oublier notre contribution à opérer les premières interpellations« , rappelle avec fierté l’influent officier supérieur.
Ajouter à cet extraordinaire exploit, la mise en déroute des bandits qui avaient attaqué le fourgon de la société de transport abidjanais (Sotra), sans oublier la libération d’une élève française dont le ravisseur avait étrangement exigé une rançon.

En dehors de sa lourde expérience acquise sous les couleurs de la police locale, le gradé fut aussi conseiller technique de l’inspecteur provincial de la police nationale congolaise(PNC), officier de liaison en charge de la sécurité et du suivi de la Réforme de cette police sœur…

À l’occasion de son introduction au système des nations unies, il a la chance de bétonner ses acquis en y étudiant l’éthique, le maintien de la paix, la police civile des nations-unies, les mesures de sécurité pour les soldats de la paix des nations-Unies, le droit international humanitaire, le droit des conflits armés, la conduite des opérations humanitaires, le commandement des opérations de la paix (…).

Revenu en Côte d’Ivoire, Elloh Wodje Raymond est promu animateur de la cellule interne de formation, chef de section à la sous-direction des enquêtes Criminelles à la police judiciaire, sous-directeur des enquêtes criminelles, pour être par la suite bombardé directeur de la police criminelle.

Pour saluer le courage, l’engagement et la bravoure de ce fonctionnaire exemplaire, il plaira au président de la République, Alassane OUATTARA de lui décerner le prix de l’excellence du meilleur policier de Côte d’Ivoire. Le passé élogieux de cet excellent officier supérieur, ne laisse personne indifférente.
Lui seul a réussi l’exploit de faire de la police criminelle du pays, un levier disposant d’un puissant pouvoir d’intimidation et de dissuasion contre la grande criminalité.

Patriote et profondément loyal, le commissaire divisionnaire du corps de police, officier de réserve des forces armées de Côte d’Ivoire (FACI), à encore du bon talent et une intéressante expérience à mettre en la disposition de son pays.

Procéduriers et magistrats spécialisés se souviendront longtemps du professionnalisme et de l’efficacité de collaborateur à la rareté déconcertante.

[Toute reproduction, même partielle, sans l’avis de l’auteur, interdite]

By AGM News

Fondé par le brillant et indépendant Journaliste ivoirien TOURÉ Vakaba courant 2016, Agmnews.info est un journal en ligne agissant dans la collecte et la fourniture d'informations de première main. Avec sa ligne éditoriale généraliste, le comité de rédaction donne la priorité à l'actualité africaine et malgache. Tout en prenant ses distances avec les clivages politiques, ethniques et sociologiques, AGM News reste irréversiblement indépendant.

Laisser un commentaire