Emmanuel Macron salue le « courage » des soldats « morts pour la France » dans un tragique accident entre deux hélicoptères au Mali. Les militaires tués appartenaient à des régiments de Pau, Gap, Varces et Saint-Christol.
L’armée française est de nouveau endeuillée au Mali. Treize militaires de la force Barkhane ont trouvé la mort dans la collision accidentelle de deux hélicoptères lors d’une opération de combat contre des djihadistes, a annoncé mardi l’Élysée. Dans la soirée du 25 novembre, dans le Liptako malien, un hélicoptère de combat Tigre est entré en collision avec un hélicoptère de manœuvre et d’assaut Cougar, selon des sources de la Défense.
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Emmanuel Macron a salué « avec le plus grand respect la mémoire de ces militaires de l’armée de terre, six officiers, six sous-officiers et un caporal-chef, tombés en opération et morts pour la France dans le dur combat contre le terrorisme au Sahel », a indiqué la présidence dans un communiqué.
Dans un message publié sur Twitter, le président de la République écrit : « Ces treize héros n’avaient qu’un seul but : nous protéger. Je m’incline devant la douleur de leurs proches et de leurs camarades. » « Cette terrible nouvelle endeuille nos armées, la communauté de défense et la France tout entière », a réagi dans un autre communiqué la ministre des Armées, Florence Parly, en précisant qu’« une enquête (a été) ouverte afin de déterminer les circonstances exactes de ce drame ».
L’identité des soldats dévoilée
Les commandos traquaient un groupe de terroristes
38 militaires français tués au Mali depuis 2013
L’opération de Barkhane mobilise 4 500 militaires au Sahel. Cet accident provoque l’un des plus lourds bilans humains essuyé par l’armée française depuis l’attentat du Drakkar, à Beyrouth en 1983. Le dernier accident mortel d’hélicoptères dans l’armée remonte à février 2018, lorsque deux hélicoptères d’une école de l’armée de Terre s’étaient écrasés dans le Var, à une cinquantaine de kilomètres de Saint-Tropez, après une collision en vol, faisant cinq morts. Cet accident porte à 38 le nombre de militaires français tués au Mali depuis le début de l’intervention française dans ce pays du Sahel en 2013, avec l’opération Serval.
Le 2 novembre dernier, le brigadier Ronan Pointeau, 24 ans, qui faisait partie du 1er régiment de Spahis de Valence, est mort après « le déclenchement d’un engin explosif improvisé au passage de son véhicule blindé » au Mali, dans la région de Ménaka, victime d’un engin explosif, une action revendiquée ensuite par le groupe djihadiste État islamique (EI). Deux autres militaires de ce régiment ont été tués le 21 février 2018 par l’explosion d’une mine artisanale au passage de leur véhicule entre les villes de Gao et Ménaka.
La France insoumise veut «sortir » du Mali. «Face à ce deuil, le groupe de La France insoumise en appelle aussi au gouvernement. Il est temps d’ouvrir une discussion sérieuse et rationnelle pour envisager les voies de sortie d’une guerre dont le sens échappe désormais à nombre de nos compatriotes et de Maliens eux-mêmes », écrit LFI dans un communiqué.