Washington, qui accuse Moscou de violation du Traité FNI, n’a toujours pas expliqué la capacité de ses systèmes antiaériens déployés en Europe à lancer des missiles Tomahawk, indique le secrétaire adjoint du Conseil de sécurité russe. Selon ce dernier, ces missiles peuvent menacer le territoire russe.
Les États-Unis n’arrivent pas à expliquer pourquoi leurs systèmes de défense antiaérienne déployés en Europe sont dotés de lance-missiles, a déclaré Alexandre Venediktov, secrétaire adjoint du Conseil de sécurité russe, interviewé par Sputnik.
«Les Américains nous ont accusés à plusieurs reprises de violation du Traité FNI [le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, ndlr]. Dans le même temps, ils n’ont jamais présenté aucune preuve concrète. Ils n’ont pas non plus expliqué pourquoi les systèmes de défense antiaérienne américains déployés en Europe sont dotés de plateformes depuis lesquelles des missiles Tomahawk peuvent être lancés en direction de la Russie», a-t-il affirmé.
Le 4 décembre, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a fait part de l’intention de Washington de sortir du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) 60 jours plus tard, précisant ainsi l’annonce de Donald Trump, faite en octobre. Le texte de l’accord en question, signé en 1987 par Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan, abolissait l’usage de toute une série de missiles d’une portée variant de 500 à 5.500 kilomètres.
Les États-Unis affirment que les missiles russes 9M729 (SSC-8 selon l’Otan) violent ce traité. Washington exhorte la Russie à renoncer à ces missiles ou à modifier leur portée. Selon le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, Moscou n’a jamais reçu aucun document de la part des USA sur de prétendues violations de cet accord, le missile 9M729 ayant été testé à une portée autorisée.