👉 Par Toure Vakaba

Sacré PDCI ! De l’avis de nombreux observateurs, la raison de sa longévité n’est pas uniquement liée au sérieux de son étonnant système disciplinaire et pyramidal, la solidité de ses organes et sa grande expérience du terrain…mais bien au-delà.

Contre toute attente, débauchages, torpilles, sabotages, dénigrements et coups bas n’ont pas suffit à le désagréger. Son âme et ses structures restent Étrangement plantées, dures et intraitables.

Du cabinet du président aux délégations, via le secrétariat exécutif national, la cadence est demeurée digne et inébranlable, en dépit d’escarmouches et de petites casseroles voulues et sciemment orchestrées par des cadres au régime alimentaire peu orthodoxe.

Cette avalanche de sorcellerie, clairement ourdie, matérialisée et portée en évidence par l’adversaire central, Alassane Ouattara et camarades, consistait indiscutablement à effacer du Félix Houphouët-Boigny, son passé et son patrimoine, au moyen de faux artifices consistant à faire croire en la pérennisation des œuvres politiques et du grandissime héritage laissés à vie par celui-ci.
La laideur de la manœuvre, inédite qu’elle reste, n’a manifestement pas fait recette.

Le parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a subit de plein fouet un surprenant déluge de colère du président qui n’en pouvait plus de la difficile et chaotique amitié qu’il exerçait à fond d’hypocrisie avec l’ancien chef de l’état, président du PDCI, Henri Konan Bédié, celui-là qu’il qualifiait d’aîné, mais bien à tort.

La brusque disparition de ce chef emblématique, pourtant loin d’avoir affecté l’unité, le moral et la loyauté d’amis, sympathisants et militants du premier parti politique de Côte d’Ivoire, l’un des plus vieux regroupements associatifs encore en la manette sur le continent, rappelle étrangement cette célèbre terminaison du philosophe Victor Hugo qui argue que «ceux qui vivent sont ceux qui luttent».

Le PDCI s’arrache peu à peu d’une longue et périlleuse période d’éloignement du pouvoir central, qui a certes donné du fil à retordre à ses dirigeants, mais aura, par voie de conséquence, permis de dévisager les failles, les mauvais militants, taupes, indics, opportunistes, voyous et terroristes qui parasitaient et squattaient impunément la mastodonte.

Depuis plus d’une décennie de turpitudes, la Côte d’Ivoire n’a ni opposition véritable, ni société civile digne, crédible et répondante à mesure de traquer le régime du RHDP dans les règles de l’art. La trop grande liberté du président de la République, Alassane Ouattara et ses camarades à faire du pays d’Houphouët-Boigny leur machin, n’a que trop duré.

La future élection présidentielle, constitutionnellement actée pour octobre 2025, est cependant loin d’être un acquis, contrairement aux vestiges et aux rêves.

Le parti démocratique de Côte d’Ivoire, seule structure qui fait buzz en ce moment, pourrait grandement profiter des énormes richesses morales, matérielles, intellectuelles et expérimentales du neveu Tidjan Tiam, dont la seule présence en ce moment sur l’échiquier politique locale, à tendance à donner du tournis au régime Ouattara et fait battre les fesses à toute cette colonie de traîtres qui ont fugué.

Le PDCI dispose encore d’innombrables ressources pour rebondir et c’est l’occasion ou jamais. Pour y parvenir, il devrait aller Ă  la paix, Ă  la rĂ©conciliation, Ă  l’unitĂ© et Ă  la cohĂ©sion en son sein, vaille que vaille. C’est seulement Ă  ce prix qu’il triomphera. De toutes les façons, c’est exister ou pĂ©rir.
À bon attendeur ! 🟥

By AGM News

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