đźš© CĂ”TE D’IVOIRE | Alassane Ouattara, l’impossible commandement!

Depuis qu'il a été déclaré "élu" par la "commission électorale indépendante", ensuite par le "conseil constitutionnel", Alassane Ouattara, en quête d'un nouveau gouvernement, attend son investiture calée pour mi décembre.

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Par TOURÉ VAKABA | ProclamĂ© vainqueur Ă  l’issue d’un scrutin relativement controversĂ©, Alassane Ouattara n’a jamais fait l’expĂ©rience d’un si curieux silence autour de sa victoire. En plus des fĂ©licitations obtenues en l’arrachĂ©, la joie festive d’une Ă©lection gagnĂ©e ne semble guère ĂŞtre au grand jour. La fièvre de la dĂ©sobĂ©issance civile a forcĂ©ment impactĂ© le dĂ©roulement de ces opĂ©rations qui n’a pu ĂŞtre total, effectif sur l’ensemble du territoire. L’essentiel des candidats clĂ©s, dont notamment, Henri Konan BĂ©diĂ© et Pascal Affi N’Guessan ayant boycottĂ© le processus, pour des raisons qu’ils ont jugĂ© « inacceptables ». Le prĂ©sident de la rĂ©publique, alors candidat, s’Ă©tait lui-mĂŞme « choisit l’adversaire de son choix ».

Kouadio Konan Bertin, alias « Kkb », transfuge du parti dĂ©mocratique de CĂ´te d’Ivoire, en l’occasion, a fait feu de tout bois pour donner poids et volume Ă  une Ă©lection prĂ©sidentielle qu’a dĂ©testĂ© de nombreux ivoiriens, affidĂ©s de l’opposition et ayant largement suivi les mots d’ordre de celle-ci.

Depuis, le prĂ©sident de la rĂ©publique et le peu de fidèles qui lui reste sont en quĂŞte de gouvernement. Alassane Ouattara n’est pas fiers de son Ă©quipe de campagne et l’a affirmĂ© Ă  haute voix, devant ses collaborateurs.

Aussi, il a plu au chef de l’État de faire Ă©crouer, au moyen de la justice du pays, dĂ©putĂ©s, responsables politiques, anciens ministres, tous membres de l’opposition, << espĂ©rant pouvoir gouverner dans la tranquillitĂ© >>. Une situation qui a naturellement plongĂ© la CĂ´te d’Ivoire dans la peur et les interrogations.

<< Alassane Ouattara pourra-t-il assurer les tâches de son commandement dans un pays amputĂ© d’une grande moitiĂ© de ses citoyens qui refusent jusque lĂ , de le reconnaĂ®tre comme leur prĂ©sident ? >>, s’inquiètent des intellectuels ivoiriens.

La << paix >>, célébrissime expression, paradoxalement omniprésente dans les discours des ivoiriens, semble une fois encore se murer dans un épouvantable cauchemar. La direction du pays parait manifestement fragilisée, avec des dirigeants prêts à mâter tout contradicteur, y compris artistes et journalistes.