Vladimir Poutine a ordonné d’analyser la menace créée pour la Russie par le récent test d’un missile de portée intermédiaire réalisé par les États-Unis, le premier de ce genre depuis la guerre froide.
Suite à l’essai américain d’un missile de portée intermédiaire, Vladimir Poutine a chargé les ministères de la Défense et des Affaires étrangères d’analyser les menaces et d’élaborer une réponse symétrique.
«J’ordonne aux ministères russes de la Défense et des Affaires étrangères (…) d’analyser le niveau de menace créé pour notre pays par les actes des États-Unis et de prendre des mesures exhaustives pour préparer une réponse symétrique», a déclaré M. Poutine lors d’une réunion de son Conseil de sécurité.
Missiles en Asie
Après que Washington a laissé entendre que son nouvel arsenal était avant tout destiné à dissuader la Chine, le chef d’État russe a affirmé que l’éventuel déploiement de missiles dans la région Asie-Pacifique était également susceptible de porter atteinte aux intérêts russes.
«Ceci porte atteinte à nos intérêts fondamentaux, car tout se déroule à proximité des frontières russes», a-t-il déclaré.«Comme vous le savez, nous n’avons jamais voulu, ne voulons pas et ne voudrons jamais nous retrouver dans une course aux armements coûteuse et destructrice pour notre économie», a assuré M.Poutine.
Le Président russe a ajouté que le «développement de nouveaux systèmes d’armements sans équivalent dans le monde a été provoqué par le retrait unilatéral des États-Unis du Traité sur les armes nucléaires à portée intermédiaire (FNI)».
Premier essai depuis la guerre froide
Le Pentagone a annoncé lundi 19 août avoir testé un missile de croisière dotée d’une ogive conventionnelle qui a atteint sa cible après plus de 500 kilomètres de vol.
Il s’agit du premier essai du genre depuis que les États-Unis ont pris la décision de se retirer du Traité sur les armes nucléaires à portée intermédiaire (FNI), signé avec la Russie en 1987, qui interdisait ces tests. Washington a accusé Moscou de ne pas en avoir respecté les termes, ce que Moscou a démenti.