Ouattara Alassane, l’actuel chef de l’exécutif ivoirien, ici, à l’occasion d’une de ses nombreuses adresses
«Qui veut aller loin ménage sa monture !», rappelle un vieil adage bien connu dans ce pré carré colonial. Le pays s’approche à pas de courses des élections présidentielles, scrutin majeur prévu pour avoir lieu avant fin octobre de l’année 2020[constitution], et qui devra techniquement déterminer de nouveaux paramètres, possibles, dans la lente reconstruction du pays, physiquement et matériellement abimé par des conflits ethniques et idéologiques profonds. Dans un environnement où la tension est vite remontée d’un cran et dont le jeu d’adversité semble loin d’être gagné d’avance, l’élite politique, comme si elle n’avait rien retenu de l’histoire récente du pays, s’invite progressivement, dans la poubelle, avec comme plat de résistance, des discours orduriers, loin de rassembler leurs concitoyens. L’affaissement brutal du rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix-RHDP, l’étrange reniement du Président du parti démocratique de Côte d’Ivoire, Henri Konan Bédié, de Guillaume Soro et de leurs plus proches collaborateurs (…), biens de raisons qui, dans un silence assourdissant, sont en passe de conduire cet important pays d’Afrique de l’ouest [2èm après le Nigeria], dans un indiscutable brasier.
La crise s’alourdit et s’approfondit, l’hypocrisie et la haine entre frères d’une même patrie, n’est plus loin d’atteindre son paroxysme. Récemment, de folles rumeurs ayant fait cas d’une « mise en liberté provisoire» de l’ancien président Laurent Gbagbo et de son ministre des sports Charles Blé Goudé, en a rajouté, a un scénario catastrophe imaginable. Cette parenthèse a été pour le régime et ses amis, un excellent examen probatoire pour se faire une idée nette, particulièrement très claire de l’État d’esprit et projets possibles des partisans de l’illustre prédécesseur. Un ami, proche du Président de la république, Ouattara Alassane, «crains un rapprochement FPI, PDCI, et Forces Nouvelle». «Nous serons obligés de reconsidérer notre stratégie, mais j’ai peur que cela ne nous prenne à l’usure», prévient-il.
D’un côté comme de l’autre, on s’accuse mutuellement dans la foulée et toutes les allégations sont permises. Le régime accuse ses adversaires, de l’avoir torpillé auprès de ses amis bailleurs, notamment l’union européenne, pourvoyeuse principale de fonds, qui l’aura récemment sermonné et noirci, au moyen d’une note réquisitoire «blessante et humiliante» qui a d’ailleurs fait le tour de la toile et apporté de l’eau au moulin des adversaires.
Les « accusés » doutent de la sincérité du Président de la République sortant et son gouvernement à manœuvrer pour garder, vaille que vaille, le pouvoir d’état.
Pendant ce temps, foisonnent sur le bureau du chef de l’État, toutes sortes de renseignements, contradictoires! Des services de l’administration publique comme les douanes, les impôts, la police ou la gendarmerie sont en alerte constante pour traquer des ennemis aux régime.
Le temps s’amenuise et dans chaque état major, on affûte armes et stratégies, l’objectif étant d’arriver à ses fins. «C’est de bonne guerre», indique un observateur. L’une des dernières cartouches du chef de l’État sortant a été de décider d’une diminution de 20% de la consommation d’électricité dans les ménages n’utilisant pas plus de 5 ampérage.
Plus drastique, cette autre mesure visant à conduire à la retraite, des officiers généraux , tels le chef d’État major des Forces armées de côte d’Ivoire [FACI], et le commandant supérieur de la Gendarmerie, respectivement remplacés par d’autres officiers généraux, à savoir le colonel major Doumbia Lassina, [bombardé général de brigade] et Touré Appalo Alexandre. La promotion de ces deux cadres militaires animent depuis, les conversations et débats dans les « grins » et « agoras ».
Les généraux Kouakou Nicolas et Touré Sékou seraient soupçonnés d’être des proches à messieurs Bédié et Guillaume Soro, tandis que leurs remplaçants directs sont soupçonnés de « collabos » du régime. Quand au Président de l’Assemblée Nationale, en visite sur ses terres à Ferkessedougou, il y a 48h, et en réponse à ses détracteurs qui dénoncent son amitié avec le Président du PDCI, a, dans un ton on ne peut plus ferme, réaffirmé son indépendance et sa liberté «à faire ce qu’il veut». Une lecture sérieuse de ce lamentable déroulé de l’actualité, suppose de les appréhender avec un minimum de sagesse et de recule. Toujours est il que le pays s’enfonce, s’enfonce! Une course contre la montre, qui tarde à réveiller les consciences et donneurs de leçons traditionnels. Dévoré par la pauvreté, la mauvaise gouvernance et un chômage endémique, le pays survivra-t-il de ses interminables palabres? Hallucinant !
Touré Vakaba
[Englsh version]
EDITORIAL | Ivory Coast: The dangerous race against the clock!
« Who wants to go far away with his mount! » Recalls an old adage well known in this colonial meadow. The country is approaching no races of the presidential elections, a major poll scheduled to take place before the end of October of the year 2020 [constitution], and which will have to technically determine new parameters, possible, in the slow reconstruction of the country, physically and materially damaged by deep ethnic and ideological conflicts. In an environment where the tension is quickly back up a notch and the game of adversity seems far from being won in advance, the political elite, as if it had not remembered the recent history of the country , is invited gradually, in the trash, with as a dish of resistance, foul speeches, far from gathering their fellow citizens. The brutal collapse of the gathering of houphouetists for democracy and peace-RHDP, the strange denial of the President of the Democratic Party of Côte d’Ivoire, Henri Konan Bédié, Guillaume Soro and their closest collaborators (…), property reasons that, in a deafening silence, are in the process of driving this important country of West Africa [second after Nigeria], in an indisputable fire.
The crisis is increasing and deepening, the hypocrisy and hatred between brothers of the same country, is not far from reaching its climax. Recently, wild rumors have been made about a « provisional release » of former President Laurent Gbagbo and his sports minister Charles Blé Goudé, added, has a scenario imaginable disaster. This parenthesis was for the regime and his friends, an excellent evidentiary examination to get a clear idea, especially very clear of the state of mind and possible projects of the supporters of the illustrious predecessor. A friend, close to the President of the Republic, Ouattara Alassane, « fear a rapprochement FPI, PDCI, and Forces Nouvelles ». « We will have to reconsider our strategy, but I’m afraid it will take us to wear, » he warns.
On both sides, one accuses each other in the wake and all allegations are allowed. The regime accuses its opponents of torpedoing it to its friends donors, including the European Union, main provider of funds, who will have recently lectured and blackened, by means of an indictment « offensive and humiliating » which He also went around the canvas and brought water to the opponents’ mill.
The « defendants » doubt the sincerity of the outgoing President of the Republic and his government to maneuver to keep the power of state.
Meanwhile, abound on the office of the head of state, all kinds of information, contradictory! Public administration services such as customs, taxes, the police or the gendarmerie are on constant alert to track enemies to the regime.
The time is dwindling and in each major state, one sharpens weapons and strategies, the objective being to arrive at its ends. « It’s good war, » says one observer. One of the latest cartridges of the outgoing Head of State was to decide a 20% decrease in electricity consumption in households using no more than 5 amperage.
More drastically, this other measure aimed at leading to retirement, general officers, such as the chief of staff of the Armed Forces of Côte d’Ivoire [FACI], and the superior commander of the Gendarmerie, respectively replaced by other general officers, namely Colonel Major Doumbia Lassina, [bombarded Brigadier General] and Toure Appalo Alexander. The promotion of these two military executives animate since, the conversations and debates in the « grains » and « agoras ».
Generals Kouakou Nicolas and Touré Sékou are believed to be close to Messrs Bédié and Guillaume Soro, while their direct replacements are suspected of « collaborators » of the regime. When the President of the National Assembly, visiting his lands in Ferkessedougou, 48 hours ago, and in response to his critics who denounce his friendship with the President of the PDCI, has, in a tone can not be more firm, reaffirmed his independence and his freedom « to do what he wants ». A serious reading of these latest developments in the news, supposes to apprehend them with a minimum of wisdom and retreat. Always is it that the country sinks, sinks! A race against the clock, which takes a long time to awaken the consciences and donors of traditional lessons. Devoured by poverty, poor governance and endemic unemployment, will the country survive its interminable palaver? Hallucinating!
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