Vice Président du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), et disciple de l’ancien chef de l’État, Henri Konan Bédié, Bendjo Akossi vient d’être déchu de ses fonctions de maire de la commune du Plateau, le quartier d’affaires, qui abrite par ailleurs, les sièges des institutions de l’État de Côte d’Ivoire dont notamment, la Présidence de la République. Ainsi en a décidé un conseil de ministre hier, qui s’est déroulé sous la présidence du chef de l’État Alassane Ouattara, lui-même. Il s’agirait, selon des sources introduites, de faits <<avérés>> de <<détournement de fonds, faux en écriture…>>. Un <<mandat d’arrêt>>, est même en cours, qui consiste à appréhender en temps réel, l’ancien Président du Conseil d’administration de la Société Ivoirienne de Raffinage (SIR).
On le voit, le Gouvernement ivoirien, avec au premier plan, le Président de la République, Alassane Ouattara, semble cette fois déterminé à en découdre politiquement avec monsieur Bédié et le PDCI-RDA. En toile de fond, la déchirure du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), avec l’étrange refus de la haute direction du Rassemblement Des Républicains (RDR), à s’aligner derrière une candidature unique issue du PDCI, pour la course à l’élection présidentielle de 2020.
LA RÉACTION À CHAUD DU MIS EN CAUSE
M. Noël Akossi Bendjo:
<< La décision du Conseil des Ministres ce 1er août 2018, est complètement arbitraire et digne d’un régime totalitaire.
Cette décision ne nous surprend pas, elle était annoncée depuis notre refus de cautionner l’inféodation du PDCI-RDA, à travers un parti supposé unifié. Elle a été amplifiée par notre combat pour la réconciliation de TOUS les ivoiriens, la libération des prisonniers politiques et le retour d’exil de nos frères et sœurs. Voici ce qui justifie cette sanction pour le Plateau, le reste n’est que maquillage.
Je ne me reconnais nullement dans ce qui m’est reproché après une parodie d’inspection, et remercie tous ceux qui très nombreux, me manifestent leur soutien.
Ils savent qu’être élu meilleur gestionnaire de commune de toute l’Afrique, ne s’achète pas, mais s’obtient au prix d’un travail acharné en équipe.
Sachez que rien ne nous empêchera de poursuivre notre combat pour la libération de notre pays. Rien ne m’en empêchera.
Maintenant que les masques sont tombés, nous prendrons nos responsabilités. Nous invitons tous les ivoiriens, de tout bord politique et de la société civile, à se mettre en rang de bataille pour mettre fin à la dérive totalitaire qui s’installe dans notre pays>>.