"Toutes âmes goûtera en la mort" dixit le livre sacro-saint de l'islam

L’insécurité et la broussaille ont empêché la Toussaint au cimetière d’#Abobo. Des tombes éventrées et les défunts humiliés. [vidéo amateur]. S’aventurer dans les cimetières d’Abobo et de Williamsville, c’est prendre de gros risques

Abidjan | Les lieux de sépultures sombrent depuis longtemps dans l’insécurité absolue, au nez et à la barbe de ceux et celles qui écument pourtant, en longueur de journée, le contribuable ivoirien. Le spectacle est dégouttant! Le cimetière dit des indigents d’Abobo, notamment, passe sans nulle doute pour l’un des lieux sacrés des plus dangereux de la ville d’Abidjan. Celui de Williamsville n’en demeure pas moins. Les crises sociopolitiques successives en ont été pour beaucoup dans cette spirale de délabrement avancé.

Ce panneaux, oeuvre d’une ONG caritative, indique tristement l’un des plus célèbre lieux de sépulture d’Afrique sub-saharienne

C’est du moins ce que racontent de nombreux individus retrouvés simultanément sur place. A la vue des lieux, notre équipe de reportage qui a pris le risque de s’y transporter, est demeurée sans voix. Dans ce silence assourdissant, avec un éclairage public inexistant, parsemé de hautes herbes sauvages, la peur arrive à l’emporter sur la sérénité et de la concentration. <<Lorsque les délinquants achèvent de commettre leurs forfaits, c’est ici qu’ils se retrouvent et se font passés pour des personnes venues pour un enterrement (…) avant de se fondre dans la nature, en direction du sous quartier Kennedy. Malheureusement, les équipages de CCDO n’y pénètrent pas. Les véhicules stationnent au seuil de l’entrée principale (…) », raconte Seydou Kaboré, la quarantaine révolue.

Ici, reposent des défunts perdus dans la broussaille, en la merci de voyous sans scrupules.

En claire, le cimetière qui est censé être un endroit de repos et de recueillement, est étrangement devenu au fil du temps, un sanctuaire de prédilection pour des délinquants et autres racailles de toutes espèces. Une fois la nuit tombée, des témoins racontent que des criminels sans foi ni loi, s’y aventurent, en la faveur de la pénombre, pour disent-ils se livrer à une activité dégoûtante qui consisterait à éventrer les tombes pour y sectionner des organes de défunts, ou pour y introduire un objet.

Ce gigantesque cimetière d’Abobo, à l’est de la périphérie d’Abidjan, est manifestement l’un des lieux de sépulture des plus importants de la capitale économique ivoirienne. Comme tous les autres cimetières, celui-ci est sous le commandement de la direction de l’environnement et du développement durable, notamment, sa sous direction de l’action environnementale.

Au fond de ladite direction, sont logés les services des pompes funèbres ainsi que celui en charge des activités funéraires. Le district autonome d’Abidjan compte cinq (5) cimetières. Deux (2) au sud de la ville, à savoir Koumassi et Port-Bouet (fermés), trois au nord, Abobo, Williams ville (fermé) et Yopougon.

Ces cimetières sont gérés par des concierges et chacun d’eux coordonne les activités de plusieurs entités. Une équipe technique est chargée de l’entretien du cimetière, une seconde chargée des enterrements, une avant dernière, purement administrative ainsi qu’une dernière dont le rôle consiste à enregistrer le flux des corps qui y sont admis. Pour couronner toutes ces activités, des fonctionnaires de police issus d’un commissariat spécial logé dans un quartier résidentiel de la commune de Marcory, ainsi que des agents de la police municipale, tous du ressort du gouvernorat
d’Abidjan, ont respectivement à charge de sécuriser les cérémonies mortuaires et les mouvements humains sur ces différents sites de sépultures.

Ces tombes, très souvent victimes de profanation de la parts de bandits divers, s’affaissent aussi très souvent sous l’insupportable effet des intempéries

Pourtant, il ne se passe pas de jour, sans qu’il ne soit signalé des cas d’agression physique contre les justiciables qui se rendent régulièrement sur les demeures de défunts, occasion de dire des prières mortuaires. « Les personnes en charge de la sécurité, passent le claire de leur temps à jouer aux damiers. C’est comme ça ici. les parents qui arrivent sont obligés de se faire accompagner, avec bien entendu tous les risques à bord, sinon… ». dixit D.A, venu inhumer son neveu cet après-midi là. « De nombreux voyous foisonnent ici, s’ils savent que vous êtes des journalistes en reportage, ils peuvent vous agresser! Soyez prudents! » a-t-il prévenu!

 

« Les morts ne sont pas morts » dit l’adage

Vivement, que les autorités ivoiriennes tirent des enseignements significatifs de la profanation de la dernière demeure de l’artiste #ArafatDj, pour que cessent ces agissements absolument ignobles. La sécurité dans les lieux de cultes et les cimetières, doivent désormais avoir leur place dans les programmes de gouvernement de ceux et celles qui aspirent à diriger la #CôteDivoire.

Une enquête de. Touré Vakaba
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By AGM News

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