Côte d’Ivoire | 15 Novembre, ou la célébration d’une paix introuvable!

Côte d’Ivoire | 15 Novembre, ou la célébration d’une paix introuvable!

Côte d’Ivoire ! Le pays célèbre chaque 15 novembre, une journée qu’il a baptisé « journée nationale de la paix ». Depuis la fin des années 90, les ivoiriens, issus de plusieurs variantes et d’idéologies politiques, partagent encore difficilement le sens donné à cette date. Car à la vérité, la Côte d’Ivoire peine à se réconcilier véritablement, tellement les déchirures semblent profondent. Durant son règne qui avait été brutalement abrégé au bout de dix mois d’activité présidentielle, un simulacre de forum dédié à la réconciliation avait pu avoir lieu sous le Général Robert Guéï, qui n’a pas fait de recettes.

Les adversaires à Laurent Gbagbo, ne lui ont pas donné non plus l’occasion de promouvoir ce projet si louable et significatif, du fait de l’instabilité croissante qui menaçait son régime à tout instant.

Durant sa campagne à l’occasion de sa candidature à la présidentielle d’octobre 2010, notamment son discours de clôture à Abobo (est d’Abidjan), Ouattara Alassane n’avait cessé de proposer une politique de paix et de réconciliation aux ivoiriens. Lorsqu’il a été  » proclamé président élu », il avait mis sur pieds une commission vérité et réconciliation dont il avait confié la direction à l’ancien gouverneur de la Banque centrale des états de l’Afrique de l’ouest, Banny Charles Konan, un ténor du parti démocratique de Côte d’Ivoire (pdci), collaborateur du Président Henri Konan Bédié.

L’operation qui consistait essentiellement à identifier les causes, les victimes et à poser le diagnostic, avait elle aussi mobilisé plusieurs milliards de franc CFA du contribuable ivoirien. La suite a été un échec cuisant et révoltant. À terme, le mandant et son employé se sont murés dans de petits palabres à détourner l’attention des ivoiriens, occupés et préoccupés qu’ils sont à gagner un quotidien difficile et compliqué.

Les fondamentaux de la paix, la réconciliation, l’Union, la solidarité et la discipline, avouons le, ont été fortement entamés ces vingt dernières années en Côte d’Ivoire. Curieusement, le chapitre semble désormais de très loin, la tasse de thé de la haute hiérarchie du régime, qui s’active depuis le début d’année 2018, à manœuvrer, vaille que vaille, pour conserver le pouvoir. Les ivoiriens et la Côte d’Ivoire, restent encore à la traîne, dans cette quête difficile, et continuent désespérément de réclamer justice sociale.

Touré Vakaba

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