👉 Le ministre Kafana Koné au banc des accusés

Par Toure Vakaba du Kabadougou

Une opération immobilière intitulée «Lotissement d’Andoh Kegba Jacques», issu de la circonscription foncière de Niangon Lokoa, et portant sur un périmètre approuvé de 23 ha, fait l’objet depuis plusieurs années, de conflit entre la mairie de Yopougon et des particuliers.
Logé en plein cœur de la zone industrielle de cette commune cosmopolite, mitoyen à la maison d’arrêt et la forêt classée du Banco, ce site fait étrangement l’objet de spéculation et de convoitise interminables.

De quoi s’agit il ?

Nous le saurons à l’occasion du point presse donné par des victimes, appuyées d’une forte délégation dépêchée par la notabilité d’Andokoi, dans l’après-midi du mercredi 07 octobre dernier, dans un établissement scolaire, non loin du site conflictuel.
«Le site qui est une propriété exclusive du village qui a été approuvé, lotis et régulièrement vendu à des particuliers. Pour que ces derniers s’y installent, il était question de déguerpir des dizaines d’individus, essentiellement , ferrailleurs, qui squattaient impunément le périmètre. Face à leur refus constant de s’en aller, ces acquéreurs, au nombre de 173, ont alors saisit la justice et ont même obtenu une décision autorisant leur déguisement. À maintes tentatives, les requêtes des commissaires de justice, commis à l’exécution du mandat judiciaire, se sont heurtés au refus systématique des contrevenants, bien souvent déterminés à en découdre.
Les choses en étaient restées à ce stade jusqu’à la proclamation des résultats aux municipales», raconte Soumaré Karidjatou, propriétaire de lots et victime collatérale.

«C’est après tout ça que la direction technique de la Mairie de Yopougon, aidée de la force publique, à procédé à leur déguerpissement forcé. Alors que nous croyions à un soulagement venu de nos autorités municipales, nous avons constaté, à la surprise générale, que celles-ci étaient entrain de s’y installées, sans d’autre forme de procès», rappelle madame Soumaré.

«Ce site est pourtant la propriété de notre village et c’est le village qui l’a attribué au 173 personnes. Nous l’avons signifié à l’adresse des autorités municipales et nous en assumons. Ce n’est nullement un bien public encore moins un patrimoine municipal. Nous l’avons vendu au même titre que d’autres endroits comme par exemple, le site occupé par UNIWAX», s’insurge le doyen Lobou Boniface, représentant le patriarche d’Andokoi.

Aux mains des victimes, tous les titres de propriété. La majorité est même détentrice d’actes de concession définitives (ACD) qu’elle n’a pas manqué d’exhiber pendant le point presse.
«Et pourtant, nous avons par le passé, attenté un procès contre la mairie concernant la même affaire. Nous avons gagné le procès et elle a été condamnée à se retirer et à nous verser une amende. Malheureusement, elle refuse d’entendre raison. Vivement, que les nouvelles autorités municipales acceptent de se plier à la décision de justice qui les a définitivement débouté », supplie Fofana, également victime collatérale.

Aux dernières nouvelles, des manœuvres de fouilles sont en cours sur le terrain, sous le regard et la surveillance de fonctionnaires militaires de la gendarmerie.

En outre, des sources relativement pertinentes indiquent sans précaution que le Ministre Kafana Koné, maire sortant, serait le personnage principal, qui se cacherait derrière cette tentative de dépropriiaton , et par voie de conséquence, en tirerait avantages et ficelles. «En fait d’édification d’un lycée professionnel, qui serait argumenté comme alibi, il s’agirait plutôt d’user de sa puissance politique pour déposséder les 173 acquéreurs légaux de ce site, le passer ensuite à un puissant homme d’affaires asiatique d’origines libanaises. Vrai ou faux, les spéculations foisonnent et s’enflamment.

«En clair, ce dernier souhaiterait y bâtir entrepôts, magasins et appartements divers», soupçonne un acquéreur.

Les victimes en appellent alors à la responsabilité et à l’arbitrage du ministère en charge de la construction, émetteur des actes de concession définitive (ACD), exigeant cependant justice, réparation et correction, car clament-ils, «force doit rester à la loi et nul n’en est au dessus». Fin de citation !

By AGM News

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