Alors que le projet d’accord pour la sortie de l’UE a été validé par le gouvernement de May, plusieurs ministres et secrétaires d’État ont démissionné ce jeudi.
Le point le plus controversé du projet d’accord concerne les dispositions visant à empêcher le retour d’une frontière physique entre la province britannique d’Irlande du Nord et la République d’Irlande voisine, membre de l’UE. Le compromis prévoit un « filet de sécurité », solution de dernier recours prévoyant le maintien de l’ensemble du Royaume-Uni dans une union douanière avec l’UE ainsi qu’un alignement réglementaire plus poussé pour l’Irlande du Nord, si aucun accord sur la future relation entre Bruxelles et Londres n’est conclu à l’issue d’une période de transition de vingt et un mois prévue après le Brexit, le 29 mars 2019, et prolongeable une fois. « Je pense que le régime réglementaire proposé pour l’Irlande du Nord présente une menace très réelle pour l’intégrité du Royaume-Uni », a expliqué Dominic Raab, qui s’oppose également à un filet de sécurité « de durée indéfinie ».
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Plus tôt dans la matinée, c’est le secrétaire d’État britannique pour l’Irlande du Nord, Shailesh Vara, qui a, lui aussi, annoncé sa démission. Il a également évoqué son désaccord avec le projet d’accord sur le Brexit signé mercredi soir. Il a été suivi par la secrétaire d’État britannique chargée du Brexit, Suella Braverman. Elle vient signer le quatrième départ consécutif du gouvernement de la Première ministre Theresa May au sujet du projet d’accord sur le Brexit conclu avec l’Union européenne. « Je me trouve maintenant dans l’incapacité de soutenir sincèrement l’accord approuvé hier par le cabinet », a-t-elle expliqué dans sa lettre de démission publiée sur son compte Twitter, déplorant « les concessions » consenties à Bruxelles.