11 août 2022 ♦️ Par Touré VAKABA | Validé et signé des mains du chef de l’État ivoirien, le décret présidentiel n° 2021-910 du 22 décembre 2021, plafonant le prix du «thon garba» ou le «faux thon», continue de faire des vagues. Ce mercredi 10 août, en fin de matinée, des acteurs de la filière, menés cette fois par un repris de justice, durement reconverti en cyber activiste, se sont à nouveau retrouvés en l’esplanade d’un hôtel de luxe logé dans la commune de Yopougon, pour en parler avec la presse.
Ce matin là, le nommé Samba David, puisqu’il s’agit de lui, s’est autorisé, au nom d’une organisation non gouvernementale qu’il a décrit comme étant une association de lutte contre la vie chère, a informé des journalistes présents à cette rencontre, l’échec du très controversé décret. En effet, ses supporters, par ailleurs à la base de l’initiative qui a conduit à la rédaction du fameux document, se disent outrés, voir renversés de constater qu’un décret signé du président de la République, appuyé d’un arrêté qui donne les détails de son application, soit manifestement devenu mort-né. «Ils existe au port d’Abidjan, un cartel qui a fait mains basses sur le port de pêche, défiant étrangement les autorités publiques. C’est inacceptable » a martelé en coeur, les les nommés Kafando, Samba, Jérôme, Müller (…) tous précédemment en activité au port de pêche.
« Nous avons fait des mains et pieds pour convaincre nos autorités du coût relativement élevé de ce produit halieutique très prisé. Tout le monde dans ce pays mange le garba. Et comme nous ne sommes pas écoutés, nous projetons de nous faire entendre ce samedi 20 août dès 8h, par une marche pacifique sur le port de pêche. Peut être qu’avec cette autre manière, on nous écoutera » a conclu Samba David.
«Personne n’a empêché personne à travailler au port de pêche. Ces gens qui s’activent portent de nombreuses dettes vis à vis des coréens, qui peuvent attendre environ trois (3) milliards de nos francs dont ils sont incapables d’honorer. Ils racontent Vraiment du n’importe quoi. Ils sont certainement guidés par des émotions d’ordre purement politiques pour déstabiliser le port et faire porter l’opprobre au chef de l’État. Y a rien d’autre que ça. Je rappelle que ces mêmes personnes ont cautionné et financé à l’époque la désobéissance civile qui avait été lancé par l’opposition pour empêcher la réélection de président de la République actuelle. Vous comprenez donc que nous avons ici à faire à des gens qui ont nettement un projet caché » riposte Bonaventure Dunkerque, très présent au port de pêche d’Abidjan.
Après avoir profondément analysé la réelle faisabilité de ce décret, les autorités avaient décelé plusieurs incohérences dans la collecte d’informations. En clair, le gouvernement s’est dit avoir été roulé dans la farine par des hommes d’affaires qui roulaient pour les intérêts de multinationales verseuses. Le décret a donc été complètement démoli, le temps d’y voir clair.