🛑 Reportage : Incursion aux frontières nord-ouest ivoiriennes (Acte 2)

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Par Touré VAKABA | Samedi 14 septembre 2024, à Odienné, il est un peu plus de 21 h, lorsque je parviens au mythique rond point qui se hisse en plein centre ville, et qui faisait jadis la fierté des odiennekas. Ce lieu emblématique a eu à abriter par le passé, d’inoubliables festivals, notamment les fêtes annuelles d’indépendances. À partir de cet endroit, devenu une latrine géante pour SDF et malades mentaux, on peu facilement rallier Bamako, via Minignan, où Conakry, en passant par Gbéléban. L’obscurité, implicitement soutenue par une pluie diluvienne et des foyers d’orages constants, est manifestement dosée, ligotant cette gigantesque ville frontalière à l’éclairage public clairsemé. Le boulevard qui mène à ce lieu, baptisé du nom du chef de l’état Alassane Ouattara, achève sa course dans un autre lieu marécageux, que les élus du rhdp ont pompeusement surnommé «Place Hadja Nabintou Cissé», du nom de la génitrice du président.Cette escroquerie morale à eu lieu dimanche, 24 mai 2015, impeccablement ourdit, cousue et habillée par une kermesse qui a vue mobiliser une bonne partie des militants et sympathisants locaux. Le même jour également, s’achevait officiellement, la réhabilitation du réseau électricité du district, avec à la botte des précieux hôtes, Dominique et son époux, Gaoussou Touré, sa nièce Nasseneba Touré et Adama Toukara, ce jour là, tous consignés en des rôles d’applaudimètre. Dimanche 15 septembre 2024, jour du Mawlud musulman, le soleil s’installe enfin sur la ville d’Odienné, projetant des rafales de lumière, défiant l’orgueil de ses habitants, exposant à vue, les pires imperfections, la laideur d’Odienné.Je découvre à mon réveil, une ville au cadastre ordurier, défait et accidenté. Face au massacre, j’ai préféré ranger ma voiture sur le site de l’ancienne station Agip, pour parcourir le reste de la ville à pieds, enjambant des quartiers entiers de ravins et de dépotoirs dont certains défient ma taille d’1,8 m. (…)👉 Ne ratez pour une raison, l’acte 3