Incursion aux frontières nord-ouest ivoiriennes (Acte 3 et fin) Gbéléban, ville 5 étoiles hyper sécurisée

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Par Touré VAKABA | À la faveur du Mawlid musulman, je décide d’effectuer mon pèlerinage à Odienné, notamment à Gbéléban, ville nouvelle, qui rafle indiscutablement les 5 étoiles dédiées à la qualité et au confort de vie que bénéficient ses habitants.
L’entrée sud de la ville est d’une splendeur qui se raconte. Les rues d’ordinaire faites en de la terre ferme, ont toutes subie une chirurgie faciale. L’ensemble du cadastre à connu une révolution extraordinaire, donnant à Gbéléban, un visage refait et un cadre de vie agréable. Le bitume noir charbon, tel un magma, serpente tous les coins et recoins de la ville, totalement électrifiée et connectée à de l’eau potable.

À l’extrême ouest, au quartier administratif, le calme et la tranquillité sont saisissants toute la journée. À l’intérieur d’impressionnants bâtiments tout de jaune ocre vêtus, les fonctionnaires sont au travail. Tout se déroule dans un silence qui donne froid dans le dos. Au centre-ville par contre, on entend des vrombissements de mobylettes, qui font de gros bruits, mais qui confèrent à ce chef-lieu de département, son rang de ville d’accueil et de business.


Gbéléban bénéfice cependant d’un commissariat flambant neuf, de banques, de stations services, d’un petit cantonnement des eaux et forêts, et surtout d’un bureau des douanes installé dans la fraîcheur de la savane, à l’extrême-nord de la ville, à seulement deux kilomètres des frontières du voisin guinéen. Un préfet de département, un sous-préfet, et des chefs de service, travaillent en harmonie et en bonne intelligence, pour coordonner les activités administratives, faire respecter les lois, obligations et exigences de l’état ivoirien, sur ce petit périmètre d’une importance clairement stratégique.
La sécurité reste la rubrique dominante dans tout ce maillon.


Ces derniers mois, grâce aux nombreux efforts déployés par le gouvernement ivoirien, elle s’est considérablement bétonnée, faisant de sa puissance de dissuasion militaire, une vraie machine. Pour mener à bien ce rôle de sécurisation, la police, la gendarmerie, solidement appuyées par un important casernement militaire, sont bien présents et procèdent de jour comme de nuit, à d’opérations de sécurisation et de renseignements de hautes qualités. Chaque individus franchissant la frontalière, venant d’un côté comme de l’autre, est identifié et palpé au peigne fin.


Un petit détachement de l’institut nationale d’hygiène publique (INHP), tenu par les nommés Gonson Vivien et Lama Dodo, tous deux infirmiers professionnels, relevant de la fonction publique, se démerdent inlassablement à s’assurer que des voyageurs qui s’invitent sur notre territoire, ne sont pas porteurs de pathologies dépistées, localisées et avérées.


Les deux jeunes employés du ministère de la santé font indiscutablement la fierté de leur tutelle. Retranchés à cet endroit très éloigné de la capitale, mitoyen aux lignes frontières, ils font preuve d’abnégation et de courage à tous points de vue.
De loin, à perte de vue, je vois, de l’autre côté du fleuve Gbahanla, un vieux confluent du Bandama, un tissu de couleur, flottant du haut d’un mat. Un homme à bicyclette revenant de son champ, m’introduit qu’il s’agit du poste frontière guinéen tenu par des soldats issus des forces armées guinéennes (FAG).
Je décide d’aller en leur rencontre tout en m’assurant qu’il ne se passera rien.


À mon arrivée à leur niveau, aucune méfiance à priori, malgré que j’ai eu à décliner mon statut de journaliste. En effet, il n’y a pas de brouille entre Abidjan et le gouvernement qui trône au camp Alpha yaya de Conakry.
Nos échanges furent émouvants et fraternels. Ils ont tous alors accepté mon souhait de les avoir comme de futurs lecteurs de mon journal en ligne. Ils n’y ont trouvé aucun inconvénient.
Ce voyage dans le nord-ouest ivoirien me restera unique et inoubliable.