Au Mali, le ministre de l’Administration territoriale, Mohamed Ag Erlaf, a annoncé ce 16 août au matin sur la radio et la télévision nationale les résultats du scrutin présidentiel.
Ibrahim Boubacar Keïta, surnommé « IBK », est le vainqueur de ce second tour, selon les résultats provisoires de l’administration. Il s’agit d’une large victoire car il obtient 67,17% des voix. Son adversaire, le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé, a obtenu, lui, 32,83% des suffrages.
Le président sortant partait ultra-favori. IBK avait obtenu presque 42% des voix au premier tour du 31 juillet alors qu’il affrontait 24 autres candidats. Au Mali, de fait, un président sortant a toujours été réélu.
De son côté, Soumaïla Cissé a d’ores et déjà rejeté les résultats, et ce avant même l’annonce officielle de ce jeudi 16 août. Il dénonce notamment des fraudes. Hier soir encore, son directeur de campagne, Tiébilé Dramé, a exposé devant la presse une vidéo de bourrages d’urne.
Cet ancien ministre des Finances, avait tenté, pendant la campagne électorale, de rassembler les voix de l’opposition. Soumaïla Cissé n’était pas parvenu à obtenir un soutien de Cheick Modibo Diarra et d’Aliou Diallo, arrivés troisième et quatrième du premier tour de la présidentielle.
Les candidats ont maintenant quelques jours pour déposer des recours devant la Cour constitutionnelle. Cette haute
juridiction devra ensuite valider ces résultats qui restent provisoires.
Faible participation
Entre les deux tours, le président Ibrahim Boubacar Keïta a gagné 467 500 voix. Son concurrent, le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé, gagne lui aussi 311 556 voix entre les deux tours. Cela n’a cependant pas été suffisant pour lui permettre de rattraper l’avance confortable dont disposait le président sortant.
Le taux de participation a par ailleurs considérablement chuté entre les deux tours de la présidentielle. Seuls 34% des Maliens inscrits sur les listes électorales ont participé au scrutin.