[1993-2018] ! Exactement 25 ans, que le peuple ivoirien pleurait et inhumait son premier chef d’État, en la personne de feu Félix Houphouët-Boigny. Depuis, quatre dirigeants se sont succédés à la chair du palais de la Présidence de la République, au moyens de pugilats et spectacles divers, ayant conduit à un affrontement armé qui aura la palm de confirmer la fracture entre les différentes communautés. Le pays, avouons le net, continue de courrir, désespérément, après son épopée, jadis enviée de toute la région ouest africaine. Jusqu’au décès de ce <<père de la nation>>, le pays disposait du meilleur profile, à tous points de vue! Un acquit indiscutable que les <<gardiens du temple>> n’ont pu malheureusement sauvegarder en temps réel, privilégiant, chacun, des intérêts politiques personnels, au détriment d’une population partagée entre pulsions, émotions, et affligée, par son immaturité syndicale et politique.

Au départ, ce fut le temps du parti unique, avec un chef et des disciples, admis et consacrés à sa cause. Ce fut ensuite <<l’ouverture>> pluraliste . C’est <<la course au pouvoir>>, dixit la méga star du reggae Alpha Blondy…dans un refrain, teinté de moquerie, qui aura fait le tour du monde en son temps. Le groupe se déploie alors comme suit: Un certain Henri Konan Bédié, l’aîné d’une bande de copains constituée de quatre individus, parvient aux affaires, occasion d’abréger l’ère de la <<pensée unique>>. On va laisser passer l’épisode mi figue, mi raisin d’un certain Front Républicain. Reste tapis en embuscade, trois autres copains et non des moindres, à savoir, le Général Robert Guéï, Laurent Gbagbo, et Ouattara Alassane. Il faut dire que leurs rapports sont dénudés de toute sincérité. Mais, l’ancien chef d’État major est aussi bien ami à Monsieur Ouattara, mais également en <<contact étroit>> avec le Président du Front Populaire Ivoirien (FPI). Que préparait il, lui, le militaire, avec chacun de ses <<amis>>?  Les ivoiriens se réveilleront avec la réponse à cette interrogation le 24 décembre 1999, constatant la chute du régime Bédié, et un Robert Guéï comme nouvel homme fort.

Dans la foulée et la débandade,  le général putschiste mettra en place un Gouvernement dominé par des militants, amis et sympathisants du Rassemblement Des Républicains (RDR), association politique proche de l’ancien Premier Ministre Alassane Ouattara. qui n’était plus en harmonie avec le Président du PDCI, renversé. <<Nous savons maintenant les auteurs du coup d’État…ce gouvernement est celui du RDR>>, avait affirmé, à haute voix, la direction du FPI.

La pression extérieur et les contestations interminables de la rue, obligent le Comité National de Salut Public (CNSP), a organiser aux pas pressés,  l’élection présidentielle controversée d’octobre 2000, à l’issue de laquelle, Laurent Gbagbo se réclamera <<président de la République élu de Côte d’Ivoire>>.

Depuis sa retraite parisienne et à Washington DC, Ouattara est profondément <<frustré>> et murmure vengeance, au moyen d’interviews fleuves, chaque fois que la presse internationale lui en donnait l’occasion. <<Le jour je frapperai, ce pouvoir tombera…comme une mangue mûre…>>, c’est du moins la célèbre déclaration que de nombreux ivoiriens, notamment, ceux issus de l’opposition, retiennent de cette personnalité à ce jour.

Le 19 Septembre 2002, Le régime de Laurent Gbagbo fait rudement face à l’installation progressive et <<planifiée>> d’une rébellion, conduite par l’étudiant, syndicaliste Guillaume Soro, très proche d’Alassane Ouattara. Cette guérilla conduit alors à la partition du pays et l’autorité du gouvernement de la <<Refondation>> s’arrêtait désormais au corridor de la ville carrefour de Duékoué. La France, jugée favorable à monsieur Ouattara et à la rébellion, décide d’une <<zone tampon>> qui confirmera cet état de fait. Les soldats français y seront rejoints plus tard par des contingents expédiés pour la circonstance, par l’organisation des nations unies (ONU), au moyen de l’opération des Nations-Unies en Côte d’Ivoire, dans le cadre d’une résolution, décidée par le Conseil de Sécurité. La <<comédie>> va durer huit (8) ans, jusqu’à l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle en 2010, qui se transformera en un affrontement armé qui va s’éterniser dix (10) jours francs. Ouattara Alassane, le dernier de la bande au quatre copains, est proclamé <<Président de la République>> et son plus séreux adversaire, Laurent Gbagbo, contraint à la prison, loin de son pays, la Côte d’Ivoire.

Le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), créé pour la circonstance, pour faire exploser le régime précédent, est aujourd’hui à la croisée des chemins.

Les deux principaux meneurs de ce mouvement de <<circonstances>>, (Ouattara et Bédié), ont décidé, de porter sur la place publique, leurs incompréhensions, obligeant, de fait, leurs militants à la séparation.

En toile de fond de cette bagarre singulière, l’unicité d’une candidature du PDCI, pour le compte du RHDP, en 2020. Ce que réfute catégoriquement l’allié RDR.

Comme un jeu de damiers, <<le dernier, pour avoir été le torchon de tout le monde, a réussi finalement à éloigner tous ses adversaires réputés coriaces. et gouverne en roues libres>>, note GNO, maître assistant à l’Université d’Abidjan.

<<Ouattara est il un homme dangereux, au point d’avoir eu l’exploit d’écarter tous ses adversaires potentiels ?>>, elles sont nombreuses, les personnes qui se la posent comme question.

Touré Vakaba

By AGM News

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