Alors que ce siècle courre désespérément vers sa fin, de nombreux systèmes logés en Afrique et en Asie, peinent encore à comprendre et accepter la nécessité d’une transition intelligente, en terme de démocratie et de partage équitable de commandements. Sur le continent noir notamment, le constat est plus que saisissant. Du fait de leur entêtement, leur soif démesurée à se maintenir au pouvoir vaille que vaille, l’essentiel des citoyens d’Afrique continuent de croupir impunément sous le poids de la brutalité, l’insolence et l’irrespect de dirigeants véreux, sans foi ni loi.
Stratèges que sont certains, ils disposent d’abominables modes opératoires qui consistent à choquer aux maximum le justiciable, de sorte à le distraire profondément, détourner son regard et l’éloigner des vrais tournants qui compromettent et accablent son existence propre, y compris celui du pays.
En dehors des chefs d’États analphabètes, n’ayant jamais fréquentés une classe éducative pour apprendre la discipline et le savoir vivre, et qui s’illustrent généralement sourds et muets à toutes les revendications et cris de détresse de leurs concitoyens pulvérisés par des soucis divers, plusieurs autres, qui racontent avoir terrassé les prestigieuses universités de cette planète, n’en demeurent pas non plus des références en terme de gouvernance et de politesse vis à vis de leurs mandants.
Très souvent artisans de leurs propres chutes, beaucoup d’entre ces dirigeants sont encore et toujours manifestement abonnés aux promesses non ténues où à moitié rendues, aux mensonges, mais surtout aux montages grotesques et éhontés de faux coups d’État et de risques d’agression, sans pouvoir brandir à aucun moment la moindre preuve tangible. Une diversion qui marche étrangement si bien en Afrique subsaharienne, qu’elle permet à ses auteurs de s’adonner à tout, sauf en la réparation des intérêts et besoins pressants de leurs compatriotes.
La constitution devient un vulgaire machin que d’autres refont ou manipulent en leur seule convenance. L’objectif étant d’arriver à ses fins! Plusieurs nations ouest africaines affrontent dans moins de deux ans, des élections présidentielles politiquement déterminantes. S’il est claire que ces rendez-vous cristallisent un moment de concentration maximale, il convient de retenir qu’ils constituent des risques relativement importants dans leur manifestation.
Nouaktchot, Conakry, Abidjan (…)sont elles en l’abri d’imprévisibles remous sociaux à ces occasions attendues? Les fractures sociales, les inégalités, soutenues de palabres claniques à n’en point finir, sont de sérieuses raisons au nombre de bien d’autres qui intriguent et nécessitent un léger recule.
L’insécurité et les menaces terroristes récurrentes, seront à n’en point douter, autant de prétextes, et d’atermoiements, pour justifier des reports et mobiliser du temps précieux, au moment même où les peuples aspirent à un changement. Ces élections doivent pourtant se tenir nécessairement, pour enfin amorcer un nouvel espoir, une nouvelle gouvernance.
Les anciens doivent savoir partir, et les nouveaux doit savoir entrer, pour éviter l’éternel recommencement, ainsi que des conflits tribaux, dont certains encore en cours, ont suffisamment endeuillé le continent. Vive l’Afrique!