Par Touré VAKABA | À l’occasion de son allocution introductive, ce vendredi 10 septembre, dans ses bureaux de la « Tour A » de la cité administrative d’Abidjan, le ministre Zoro Bi Ballo Epiphane, en charge de la promotion de la bonne gouvernance, du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption, s’est vu bref, concis et direct, lorsqu’il s’est qualifié à saluer la présence des acteurs (transporteurs et fonctionnaires), ces professionnels très souvent en rapport avec l’exercice actif du racket et de la corruption. Le ministre va rappeler l’ordre du jour et situer ses invités. En claire, le nouveau patron de lutte cotre la corruption et la mal gouvernance, souhaite mettre fin à un dégoutant phénomène qui dure depuis la nuit des temps, et qui est en passe de nuire à la Côte d’Ivoire et à ses institutions, ainsi que celles et ceux qui les incarnent.
Autour d’une table de conférence, manifestement étroite, ce vendredi, le Commissaire du gouvernement, le Contre-amiral Ange Kessi Bernard Kouamé et ses collaborateurs, avaient pris place aux côtés du collaborateur du chef de l’État, magistrat lui-même, à l’origine.
« En collaboration avec l’unité de lutte contre le racket et la corruption, nous allons y travailler pour passer ensuite à la phase répressive Lorsqu’on parle de corruption, il y a naturellement un corrupteur et un corrompu. La chaîne comprend notamment les transporteurs et les agents des forces de l’ordre admis aux différents contrôles et patrouilles. » a expliqué le ministre, avant d’ajouter
« La chaine comprend surtout les transporteurs et les policiers. Le corrupteur et le corrompu font forcément partie de ces deux catégories de personne. On arrête très souvent le corrompu, mais bien peu le corrupteur. Ce sont plusieurs milliards que l’État perd chaque année, du fait de la corruption. Je remercie le commissaire du gouvernement qui est sur le terrain et qui nous donne l’opportunité ainsi qu’au gouvernement d’apprécier. Ce sera ainsi tout le temps pour faire le point avec les acteurs du transport, pour réduire l’impact de la corruption. » a terminé le ministre, qui a nettement affirmé avoir espoir de faire des recettes probantes.
«Tout le monde est concerné par le phénomène. Journalistes, fonctionnaires, policiers, gendarmes. Le racket impact de façon néfaste sur notre quotidien et entrave gravement à la bonne gouvernance. Ce n’est guère pour rien que le chef de l’État ai fait confiance à une personnalité de la trempe du ministre actuel, pour lutter contre ce phénomène.
En l’occasion de cet important panel, le ministre et son hôte s’engage à mater le phénomène et ses animateurs, sous toutes ses formes
Nous poursuivront les racketteurs jusqu’à leur dernier retranchement (…) », a martelé le chef du parquet militaire.
Quand à Koné François, président d’une association très active dans la lutte pour l’octroie et le respect des droits aux chauffeurs, il à fermement dénoncé le « harcèlement des agents verbalisateurs qui n’hésitent pas à confisquer les pièces des véhicules, contre espèces sonnantes, trébuchantes, si ce n’est contre humiliations et injures…pour souvent des raisons infondées (…) ». Ce défenseur des droits des chauffeurs routiers, reste par ailleurs le responsable local de l’union des transporteurs de l’Afrique de l’ouest de la Mauritanie et du Maroc. Son réquisitoire du phénomène a profondément impacté les échanges.
Porte-voix des acteurs opérateurs travaillant dans le vivrier, Diallo a confessé partager les préoccupations affichées par le le sieur Koné François
Transporteurs et acteurs du vivrier ont eu une figuration significative durant ces échanges
Présent à cet important entretien, le procureur Daleba, émérite magistrat, vétéran de la haute procédure et bien connu des arcanes judiciaires, a eu à expliquer que
« De toute mon expérience professionnelle à la tête du parquet, j’ai jamais reçu une seule plainte provenant d’un syndicat des transporteurs. », a introduit l’équilibriste, avant de dénoncer les « faux certificats de visite technique » « Mettez de l’ordre et du séreux en votre sein » a-t-il préconisé.
Le ministre a par la suite, demandé une franche collaboration avec les services du commissaire du gouvernement, appuyée de la sincérité et du ferme engagement des acteurs du secteur. On peut l’écrire, c’est une véritable artillerie qui est en voie de s’installer, pour enfin coloniser ce dangereux et abominable phénomène qui gangrène notre société.