Par Touré Vakaba
Alors que le pays, au delà des chiffres, reste des plus dangereux au monde, l’obtention d’armes blanches n’obéit jusque là à aucune législation. N’importe qui peut en vendre, en acheter, voir en transporter, sans que personne ne s’en offusque. C’est une habitude banale. En Côte d’Ivoire, il est courant de voir des individus se pavaner avec les armes de cette catégorie. Les forges pullulent dans des sous quartiers de la capitale et la filière prospère, impunément ! Elles sont étalées sur des tables, tapis dans des marchés à ciel ouvert. D’autres y ont même bâti fortune, dans l’indifférence absolue. En dehors des cuisines de ménages et les grands restaurants, ces armes sont également prisées par les voyous et délinquants surnommés « microbes », » enfants en conflit avec la loi », (selon une terminologie du gouvernement ivoirien). Des bandits de la pire espèce. Ces quidams, dont l’âge varierait officiellement , entre 7 et 15 ans, sèment la terreur depuis plusieurs années en Abidjan et en province, notamment à Bouaké, ancien fief de la rébellion.
Jusque là, la Police et la Gendarmerie peinent encore à circonscrit un phénomène qui continue d’endeuiller de nombreuses familles.