Anciens <<comzones>> en Côte d’Ivoire | rebelles un jour
Mais où est donc Wattao ? En ce début d’année 2018, cela fait des jours que nul ne l’a vu à Abidjan et la ville bruit d’interrogations. Avec son mètre quatre-vingt-dix, ses larges épaules et ses célèbres dents du bonheur, ce fêtard, qui posait fièrement en une des magazines people ivoiriens il y a encore quelques années, ne passe pourtant pas inaperçu.
Pour la deuxième fois en moins de trois ans, Wattao a été envoyé au Maroc. Dans le calme de la prestigieuse Académie royale militaire de Meknès, il effectue six mois de stage, d’où il reviendra, fin mai, avec un diplôme en sécurité et défense. Éloignement punitif ou gratifiante formation ? Un peu des deux.
Patron de la Garde républicaine
Mais certains chuchotent désormais que le colonel pourrait être promu général. Une consécration pour cet ancien cuisinier de l’armée, longtemps rebelle avant de devenir un gradé respectable.
C’en est fini des frasques et du bling-bling : cette forte tête, dont le surnom donné par son professeur de judo a fini par remplacer le nom (Issiaka Ouattara), est désormais discret et sobre. Le sulfureux militaire est devenu le patron de la Garde républicaine, forte de 1 500 hommes. Autant dire l’un des hommes les plus puissants du pays : Wattao est notamment chargé d’assurer la sécurité du président de la République. « C’est un survivant », souffle l’un de ses proches, rappelant que l’on a maintes fois tenté de l’écarter.