On en sait un peu plus sur les résultats de l’Audit du reversement des 18.000 enseignants de la fonction publique en 2008. De cet audit, il ressort que des enseignants qui ne disposent pas des profils requis, d’autres avec de faux diplômes, ont été frauduleusement introduits dans ce corps d’Agents Contractuels de l’Etat. Pire, on dénombre dans leur rang, des ressortissants des pays voisins : des Togolais, des Nigériens, des Ivoiriens, et même des Burkinabès.
Les différents diagnostics des sous-secteurs de l’enseignement primaire et secondaire général ont révélé un très faible niveau de performance des élèves. Cette situation s’explique, entre autres, par la qualité de l’enseignement dispensé dans les établissements scolaires publics ainsi que par le manque d’enseignants qualifiés. En clair, très peu d’entre eux disposent du minimum de compétences requis.
C’est dans ce contexte que le Gouvernement du président TALON a décidé de l’assainissement de ce secteur. Et cela passe par l’audit des 18.000 enseignants reversés en 2008. Les informations qui parviennent à notre rédaction, indiquent que les résultats de l’audit du reversement des 18.000 enseignants dans la fonction publique en 2008 sont enfin disponibles et attendent sans aucun doute d’être publiés. Selon le journal Fraternité, du point fait par des ministères sectoriels concernés, il ressort de faux diplômés et des insuffisances sur certains profils. Dans le lot, certains ont même été nommés à des postes de responsabilité en qualité de Directeurs, de Surveillants et de Censeurs. Et comme cela ne suffisait pas, dans le rang de ces derniers, des ressortissants des pays voisins.
Au regard de tout cela, des enseignants devront établir un complément de pièces pour être aux normes afin que ces anormalités soient très vite corrigées.
La chasse aux agents de l’Etat détenteurs de faux diplômes se poursuit dans tous les secteurs de la fonction publique. L’opération a permis de dénicher seize (16) officiers des forces armées béninoises, détenteurs de fausses pièces. C’est dans une note service en date du 25 juin 2018 et signée du Chef de l’Etat Major de l’armée que les noms de seize (16) officiers ont été rendus publics. Ils seraient illégalement admis dans les écoles militaires dans les années 2016 et 2017.