Le convoyeur de fonds, âgé de 27 ans, avait disparu lundi avec une grande partie du chargement de son fourgon blindé.
Plus de 1,5 million d’euros n’ont pas été retrouvés au lendemain de l’interpellation à Amiens (Somme) d’un convoyeur de fonds qui avait disparu lundi avec une grande partie du chargement de son fourgon blindé, a-t-on appris mercredi de sources proches de l’enquête. « Plus de la moitié » des 3,1 millions d’euros subtilisés lundi à Aubervilliers (Seine–Saint-Denis) n’ont pas été retrouvés, a indiqué une source proche de l’enquête, confirmant une information du Parisien. Une seconde source estimait également le butin manquant à environ 1,5 million d’euros.
Mardi, après l’interpellation de cet homme de 27 ans, une source proche de l’enquête avait annoncé que « plusieurs sacs remplis de billets » avaient été récupérés, représentant « au moins une grande partie, et peut-être l’intégralité du butin ». La veille, vers six heures, le jeune homme avait déposé ses deux collègues près d’une agence Western Union à Aubervilliers. « Alors que ces derniers pénétraient dans l’agence, lui est resté au volant. À leur retour, le fourgon et le chauffeur avaient disparu », avait rapporté une autre source proche du dossier. Le fourgon de la société Loomis avait été retrouvé peu après, à quelques rues de là, clé sur le contact et portes ouvertes.
Deux autres personnes interpellées
La brigade de répression du banditisme (BRB), chargée de l’enquête, avait lancé mardi un appel à témoins pour tenter de retrouver Adrien Derbez, le disant « susceptible d’être armé et dangereux ». Il avait été interpellé mardi vers 17 heures dans un appartement de Saint-Acheul, un quartier calme du centre-ville d’Amiens, après avoir tenté de s’enfuir en sautant par la fenêtre, sans s’être blessé, selon une source policière. Une femme avait été arrêtée en même temps que lui.
Deux autres personnes, un frère et une sœur, ont par la suite été interpellées à Amiens. La femme s’est présentée comme la locataire de l’appartement dans lequel le convoyeur a été arrêté. Cette affaire rappelle celle de Toni Musulin, autre convoyeur de fonds qui avait disparu en novembre 2009 à Lyon avec son fourgon transportant 11,5 millions d’euros. La majeure partie du butin, 9,1 millions d’euros, avait été retrouvée dans un box qu’il avait loué. Condamné, il est sorti de prison en 2013. Les 2,5 millions manquants n’ont jamais été retrouvés.