<<Le CPATC organise une cérémonie d’hommage des têtes couronnées d’Afrique au président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara pour l’estime et l’honneur qu’il a bien voulu reconnaître à l’autorité traditionnelle à travers son statut désormais institutionnalisé en Côte d’Ivoire >>, rapporte un communiqué de cette institution transmis dimanche à APA.

Selon le professeur Octave Cossi  Houdegbé, le président de cette organisation,  à travers cet hommage, les autorités traditionnelles, notables ainsi que des experts et responsables des institutions internationales venus de toutes les régions d’Afrique,  voudraient traduire à M. Ouattara, «  leurs sentiments de satisfaction et d’encouragements pour le combat qu’il mène pour le retour de la paix et qui s’est illustré par l’amnistie accordée aux filles et fils de la Côte d’Ivoire ».

C’est en janvier 2014, qu’au terme d’un conseil des ministres,  le gouvernement ivoirien a adopté la création d’une Chambre nationale des rois  et chefs traditionnels qui est désormais une institution en Côte d’Ivoire.

Cet hommage à M. Ouattara,  souligne, par ailleurs,  M. Houdégbé, sera  suivi,  d’un symposium sur le thème «Renforcement du rôle des autorités traditionnelles et coutumières en matière de préservation de la paix, de stabilité et de sécurité dans nos Etats ».

Porté sur les fonts baptismaux en  2016 au Bénin à l’initiative des gardiens des traditions de plusieurs pays d’Afrique, le CPATC a plusieurs objectifs dont celui de promouvoir le dialogue inter et intracommunautaire, la réconciliation et la tolérance entre groupes ethniques, en particulier dans les pays en conflit.

De nombreux observateurs voient en cette audience, une aubaine toute trouvée, pour désavouer la chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, dont la timidité et l’inefficacité pour assainir les moeurs de la société ivoirienne, ne sont plus à démontrer.

En revanche, les « têtes couronnées ivoiriennes » s’étaient longtemps opposés à la nature de cette association, créée à l’époque par l’Ivoirien natif de Gagnoa (centre ouest ivoirien), Zié Jean Gervais.

Un personnage à l’époque durement critiqué pour sa probité qui laisserait à désirer.

L’homme d’affaires avait réussi à l’époque à entrer dans le cercle très restreint du guide libyen Mouhamar Kadhafi, dont des financements officieux avaient permis aux intéressés à se doter d’un siège social dans le quartier chic de Cocody, en Abidjan.

En effet, le passé quelque peu controversé de Zié Jean Gervais a fait reculer de nombreux dirigeants car, de toute vraisemblance, l’Ivoirien n’était guère crédible. En recevant cette association demain mardi, comme le rapporte l’agence de Presse  Africaine (APA), Ouattara ne courre t-il pas de gros risques?