Turquie | Pour sa défense, Ankara préfère les S-400 russes aux F-35 américains

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La Russie compte toujours livrer ses systèmes de défense antimissile S-400 à Ankara dans un contexte de tensions avec les Etats-Unis. Washington a menacé la Turquie d’annuler une livraison d’avions F-35 si elle ne renonçait pas à son achat.

La Russie pourrait livrer son système de défense antiaérienne S-400 à la Turquie en juillet, a annoncé à la presse le 11 juin, Youri Ouchakov, conseiller de Vladimir Poutine. Ankara souhaitant, en effet, acquérir le système de missiles de défense antiaériens russe.

Cette annonce intervient dans un contexte très tendu avec les Etats-Unis qui ont lancé, en juin dernier, un ultimatum de 8 semaines au pouvoir turc (jusqu’à la fin juillet), l’enjoignant à annuler cet achat. Washington menace de revenir sur une commande de F-35, un avion furtif américain, négocié auparavant entre les deux pays au motif que les deux commandes sont «incompatibles».

Les Etats-Unis justifient leur levée de bouclier par le fait que leur allié turc, par ailleurs membre de l’OTAN, a envoyé du personnel en Russie pour commencer à s’entraîner sur le S-400.

Trois jours avant cet ultimatum, Recep Tayyip Erdogan avait de nouveau annoncé qu’il ne renoncerait pas à cet achat, à moins que les conditions de l’offre américaine soient aussi favorables que celles offertes par la Russie pour ses S-400 : «Mais malheureusement, nous n’avons pas reçu de proposition positive de la partie américaine au sujet des Patriot», a-t-il ajouté. Le plus performant et sophistiqué en terme d’efficacité, l’organisation du traité atlantique nord, (OTAN), a surnommé ce nouveau système de défense anti-aérien, SA-21 Growler.