Monde | L’homme politique ivoirien Amon Tanoh Marcel parle…enfin!

Pourtant très attendu sur la scène politique, de nombreux ivoiriens indiquent être profondément déçus de cet ancien disciple d'Alassane Ouattara...

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En ce début d’année 2021, après de longs mois de joutes oratoires politiques, alors que la pandémie de la covid-19 continue de sévir et que nous devons redoubler de prudence, il est impérieux de faire le bilan de l’année écoulée.
Il est temps de mettre de côté nos querelles, nos ressentiments, nos intérêts personnels et d’apaiser le climat politique.
Seul notre devoir envers notre pays et l’avenir de nos concitoyens doit nous préoccuper.

Dans le but de promouvoir les valeurs de rassemblement et de partage autour de notre idéal commun, le développement de la Côte d’Ivoire et le bonheur de chaque ivoirien, je vous ai présenté, au cours de l’année 2020, ma vision et mon ambition pour notre pays. Je vous ai également fait part de ma volonté d’incarner le trait d’union entre tous les ivoiriens, de toutes catégories sociales, de toutes origines, de toutes opinions et de toutes religions.
Je réaffirme aujourd’hui ma détermination à persévérer dans cette voie.

De ce point de vue, je reconnais n’avoir pas été totalement fidèle à mon engagement de montrer aux ivoiriens qu’il est possible de faire de la politique différemment, en sachant, malgré nos désaccords, garder le bon ton, sans proférer d’invectives et sans porter de jugements de valeur.

Je pense notamment aux propos que j’ai tenus le 10 octobre 2020, au stade Felix Houphouët-Boigny, envers le Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA.

Voter pour un Président, c’est lui confier notre pays à gérer.
Dire qu’il nous le rende, n’est qu’une manière d’exprimer une divergence sur certains aspects de la gestion des affaires publiques, mais en aucun cas de suggérer qu’il n’est pas ivoirien, comme il me revient que beaucoup de mes compatriotes l’auraient compris.
Néanmoins, le fond ne justifiait pas la forme, or la forme l’emporte sur le fond.

J’ai conscience d’avoir profondément heurté le Chef de l’Etat, à qui je tiens à présenter publiquement mes sincères excuses, et à exprimer mes regrets aux ivoiriens.

Cependant, je tiens à rappeler que dès 1993, il y a de cela 28 ans, quelques mois avant le décès du Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY, j’ai pris fait et cause pour Monsieur Alassane OUATTARA, alors qu’il était Premier Ministre et que beaucoup considéraient déjà qu’il n’était plus fréquentable.
En effet, mon engagement politique a toujours été motivé par la lutte contre l’injustice et les discriminations, de quelques natures quelles soient.
Ce combat, je continuerai à le mener.

C’est la raison pour laquelle je reste convaincu que sans réconciliation nationale, pour cicatriser nos blessures, nous ne pourrons pas mener sereinement ce pays vers une plus grande prospérité, et surtout un partage inclusif de ses richesses.
Je tiens à réaffirmer ma foi en une Côte d’Ivoire plurielle, composée d’hommes et de femmes du Nord, du Sud, du Centre, de l’Est et de l’Ouest, tous enfants de notre beau pays, ayant les mêmes droits, mais aussi les mêmes devoirs vis à vis de la Nation.

J’encourage à nouveau tous les acteurs politiques à s’inscrire résolument dans le processus du dialogue en cours actuellement, avec franchise et réalisme, dans un esprit constructif et apaisé, favorable à la justice, à la repentance et au pardon réciproques.
Ensemble, nous pouvons impulser ce changement tant attendu par les populations.

Pour ce faire, il est important que toutes les sensibilités soient consultées, écoutées et représentées sur l’échiquier politique pour servir le peuple, avec détermination, abnégation et humanisme.

Que DIEU bénisse la Côte d’Ivoire.