<<Les faits remontent à 2017. Nous étions à la recherche de site, après la démolition, jusqu’à ce que nous en trouvons un. Nous nous étions donc immédiatement adressés au ministre de la construction d’alors, Isaac Dé. Celui-ci avait conseillé qu’acquéreurs et propriétaires terriens aient un accord parfait. C’est ainsi  que nous avons repéré un périmètre à Ebimpé-Azaguié.  Nous sommes retournés alors au ministère et rendre compte au chef de ce département. Celui-ci nous a adjoint son directeur de cabinet. Le processus était bien parti et nous en étions presqu’à terme, lorsque dans l’intervalle,  un remaniement ministériel s’y est invité, qui a vu le départ du ministre isaac Dé, remplacé par l’ancien porte-parole du gouvernement Bruno Koné. Quand à son directeur de cabinet d’alors, Dioman Henri, fort heureusement, celui-ci avait pu avoir un entretien relativement fructueux avec le nommé Alfred, chef du village d’Ebimpé, par ailleurs chef central des attié d’Anyama>>, raconte avec amertume, Légré Germain.

Partant de là, la seconde étape consistait à discuter du coût marchand, libérer les propriétaires terriens, délimiter le site identifié et  passer immédiatement au relogement des déguerpis. Pour réussir toutes ces opérations, les acquéreurs ont créés en leur sein, un comité en vue de conduire le processus à échéance.

<<A la grande surprise, des individus conduits par des meneurs comme les sieurs Kouamé N’Goran Jean Claude, Djébé Boto et Mondé s’en sont retirés, avec l’intention de dévier le projet et distraire le gouvernement. Le premier serait topographe et non Géomètre, le second et le troisième, seraient respectivement intermédiaire entre les villages Zonsonkoi et Ebimpé, puis représentant des propriétaires terriens d’Ebimpé.  A l’insu des autres, ils ont écrit au nouveau  ministre de la construction pour indiquer à celui-ci qu’ils avaient repérer un autre site meilleur au premier et relativement moins coûteux. En réalité, il s’agit d’un endroit à l’accès très difficile et le terrain profondément accidenté. Il est situé entre Ebimpé et Akoupé Zeudji>>, dixit Légré Germain, propriétaire terrien.

À entendre cet homme, Les personnes citées  auraient donc réussi l’exploit de distraire le ministère de la construction, au moyen de diverses manipulations, prétextant  notamment  que cet espace d’une superficie de  96 hectares, serait le prolongement du village d’Ebimpé.

<<Et tel un film de fiction, avec des scénarios minutieusement montés de toutes pièces, la chefferie coutumière de ce village fermera curieusement  ses portes à toutes les autres démarches en vue d’une restitution des faits>>, ironise t-il.

<<Nous n’avions donc d’autres choix que de nous  opposer à la manipulation qui ne relevait que du dilatoire. En claire, ces individus sont une bande d’hommes d’affaires, dont l’intention est de détourner le projet en leur faveur. Leur première tentative s’était portée sur une parcelle contiguë  au village d’Azaguié-Blida, et le second, jusqu’à petit Akoupé. Depuis, ces personnes qui n’ont rien de commun avec les acquéreurs, ne font que déplacer le problème, leur objectif étant d’embrouiller le ministère de la construction et ses démembrements techniques>>, explique, Touré Kabiné, un autre acquéreur. Le nommé Traoré Noumoutché, acquéreur lui aussi, donne une explication identique. Il en va de même pour Doumbia Abdoul Karim, qui explique avoir été purement et simplement victime d’une arnaque, si jamais le contentieux devait demeurer en l’état.

Accusé, Kouamé N’Goran Jean Claude se défend de n’être nullement concerné par le blocage du processus. <<j’ai bien au contraire voulu contribuer à les soulager. Ce sont des pères de familles qu’on ne peu pas abandonner dans ces conditions là…>>

<<C’est archi faux. Il raconte des histoires à dormir débout. Nous l’avons même approché, par suite de tout ce qu’il entreprenait au nom des acquéreurs, et il avait répondu qu’il s’agissait de rumeurs. Mais c’est bien lui qui a fait obstruction au processus et nous conduire dans cet incroyable four tout>>.

<<Nous avons longtemps bouclé ce dossier. Si vous voulez, rappelez moi dimanche ou lundi…>>, a rétorqué, Dogbo Monnet Mathurin, joint au moyen du téléphone, en début de journée du samedi.

Comment alors comprendre le revirement soudain du chef du village d’Ebimpé, qui avait pourtant accédé à la requête du gouvernement, au moyen d’un entretien avec le directeur de cabinet du ministre de la construction d’alors, aujourd’hui en fonction au ministère de la communication ?

<Il ne s’agit pas d’un revirement. Bien au contraire, le chef et sa notabilité, dont moi même,  sommes entrain de faire des mains et pieds, pour trouver une solution aux soucis  de tous ces acquéreurs. Ce sont nos frères. Un site de 100 hectares a même été trouvé dans la zone de Kobakro et nous attendons le retour de nos interlocuteurs du ministère de la construction, avec lesquels, les négociations avancent tout doucement. À notre niveau, il n’y a aucun problème. Dès que le processus sera épuisé, il n’y a pas de raison qu’ils ne soient pas soulagés>>, s’est défendu chef Ada, notable et représentant de la haute hiérarchie coutumière du village Ébimpé.

<<Je remonterai l’information au chef et je promets t’appeler pour bien débattre de ce sujet>>, a conclu l’autorité coutumière, qui a accepté de nous recevoir en fin de journée de samedi dernier en sa résidence à Ebimpé.

Qui a intérêt à faire durer inutilement la misère de toutes ces personnes qui n’ont plus qu’une natte et un sceau d’eau pour dormir à la belle étoile? Accusés, levez vous!

Une enquête de Touré Vakaba

Rédigé par

AGM News

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