DOSSIER dirigé par TOURE VAKABA
Nos recherches nous indiquent que le Service de la Police Sanitaire est dirigé par un Chef de Service et comprend deux bureaux : le Bureau de la Sécurité Sanitaire et celui de l’Observatoire des Bénéficiaires. Nos sources affirment également que ces bureaux sont placés sous le contrôle de responsables.
Le Chef de Service de la Police Sanitaire est chargé d’animer et coordonner les activités de la Police Sanitaire. Quand au Bureau de la Sécurité Sanitaire, il est fondé pour appuyer les missions de contrôle et d’inspection des structures d’inspection et de contrôle du ministère dans les établissements sanitaires, aux fins de rechercher et de corriger les actes et faits présentant un caractère non-conforme à la législation et à la réglementation sanitaire.
Plus loin, il apparaît qu’un Bureau intitulé « Observatoire des Bénéficiaires » serait en ce qui le concerne en charge d’organiser le recueil permanent d’avis, de plaintes ou d’observations des usagers des services sanitaires (publics et privés) ; de faire la collecte des données qui en résultent ; de mesurer la satisfaction des bénéficiaires de soins de santé ; de mener des études relatives à la prise en charge des populations spécifiques et particulièrement vulnérables afin d’aider à la prise de décision. Pour rendre possible et utile cet important dispositif, un service communication est chargé d’informer et de sensibiliser les acteurs et les populations sur les risques en matière de sécurité sanitaire, diffuser des alertes sanitaires et des mesures observables par les acteurs de la santé et les opérateurs économiques…
En claire, cette belle littérature « biblique », retrouve son sens et sa beauté, uniquement en son écriture, rien d’autre que pour figurer et faire miroiter aux justiciables ivoiriens, l’existence d’une structure fantôme, muette, voir frappée de surdité et incapable , depuis sa création il y a 17 ans, de faire concrètement son travail et justifier les salaires et autres gratifications dont bénéficient illégalement les fonctionnaires qui y sont affectés. La police sanitaire ivoirienne reste vraisemblablement une structure stérile, frappée d’une étrange infertilité.
Sur une centaine d’ivoiriens interrogés, plus de la moitié ignore grossièrement l’existence de la police sanitaire dont la composition ressemble fort curieusement à un club d’amis, qui semblent y avoir définitivement planté leur quartier.
Pendant ce temps, de faux professeurs, faux médecins, faux infirmiers, de faux spécialistes se réclamant de la précieuse et noble profession médicale, foisonnent et pilulent, tapis dans nos établissements sanitaires, pendant que somnole la structure en charge de rechercher et de traquer ces dangereux imposteurs, marchands de mort en puissance, qui endeuillent chaque minute des familles ivoiriennes.
Le pays regorge de milliers de structures sanitaires privées, non répertoriées, sans aucun agrément, animées par des non professionnels qui accueillent à chaque instant de la journée, d’innocents patients qui ressortent très généralement de ces officines avec d’autres patrologies, s’ils n’y déposent pas leur dernier souffle. Les poursuites sont rares, voir quasi inexistantes.
Le département gouvernemental, autorité suprême en charge de la santé publique est très souvent prise à l’improvise, obliger de se contenter des foules de plaintes et dénonciations à travers les réseaux sociaux et autres canaux de diffusion et de distribution d’information, pour se faire entendre au moyen de déclarations sans aucun effet pénal sur ces délinquants en liberté, dont il se contente de placer sous de simples sanctions disciplinaires.
Face à cette impuissance criarde et criante des collaborateurs du chef de l’Etat à assainir la corporation de la profession des sciences médicales, exaspérés par la multiplication fertile et l’inquiétante montée en puissance de ces prédateurs sans foi ni loi, les parents de patients moins chanceux, n’ont d’autres choix que de penser aux futures obsèques de proches, très souvent arrachés à leur affection, par des raccourcis médicaux moins orthodoxes. Au fil des ans, la société médicale ivoirienne perd de sa crédibilité et succombe face en l’implosion d’une médecine traditionnelle malsaine, elle aussi animée par de nombreux opportunistes, uniquement à la recherche d’un mieux être.. Sans oublier que l’exercice illégale de la profession, qui n’est nullement surveillée, sombre de plus en plus dans un environnement d’insécurité et d’insalubrité relativement ordurières…Le covid-19 viendra clouer d’avantage au sol, une activité médicale déjà médiocre, dangereuse et mortifère. l’application des mesures barrières restent à désirer et la police sanitaire censée être l’institution centrale pour piloter les opérations d’observance et de contrôle, en appui de la puissance publique,s’est enfermée derrière des portes erratiquement closes.
Récemment bombardé en la tête de cet important ministère, Pierre Dimba va-t-il se permettre de reprendre les mêmes et continuer?
Autrefois directeur général de l’Agence ivoirienne de gestion des routes (AGEROUTE), en remplacement de Boiaké Fofana, alors nommé à la tête de la Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière (SICOGI), cet ingénieur en génie civil, issue de la très sérieuse et respectée école nationale supérieure des travaux publics (ENSTP) de Yamoussoukro et ex-cadre à l’ex-DCGTX, devenu Bureau national d’études techniques et de développement – BNETD, Pierre Dimba reste également un élu politique proche du parti au pouvoir. L’actuel premier Ministre, Parick Achi qui connait bien l’intéressé pour l’avoir longtemps eu comme collaborateur, a pesé de tout son poids dans son entrée, sans surprise au gouvernement. Dossier à suivre!
(Toutes reproductions interdites, sauf avis de l’auteur)