CÔTE D’IVOIRE | Sale temps pour un officier supérieur !

CÔTE D’IVOIRE | Sale temps pour un officier supérieur !

Par TOURÉ Vakaba (envoyé spécial)

ABIDJAN | Jeudi 24 juin 2021! journée entièrement judiciaire à la salle des conférences de l’État major général des forces armées du pays. Un tribunal militaire délocalisé, s’y était installé durant toute la journée (10h/16h30).

Ce tribunal correctionnel, présidé par un vétéran rompu aux arcanes de la justice et de la haute procédure, le magistrat Pierre Gnagna, président de la chambre de jugement en charge des officiers supérieurs, a été Fondé et délégué par le garde des sceaux, ministre de la justice pour assurer l’équilibre et l’élégance de la procédure tout au long d’un procès qui s’annonce pharaonique.

Face à plus d’une dizaine d’avocats défenseurs, au nombre desquels on peut identifier deux éminents bâtonniers, le juge s’était fait entourer à l’occasion, par quatre hauts gradés, dont le chef d’État major général adjoint des forces armées de Côte d’Ivoire, deux contrôleurs généraux, tous fonctionnaires de police en fonction et une officier générale…pour respecter le genre.

En effet, 32 prévenus, dont un officier supérieur, sont respectivement poursuivis par le tribunal criminel du parquet militaire d’Abidjan pour des cas présumés d’homicide, de maltraitance, de violation de consignes (…) sur les personnes d’élèves en formation, en l’abri d’établissements d’enseignement militaires, dont notamment l’école des forces armées (EFA), logée à Zambakro.


Dans la poche du scellé des pièces à conviction, on peu clairement épeler les noms de Djè N’Goran René Morel, (décédé, par suite de blessures), koffi Franklin Rodrigue (amputé de la fesse droite), et dame Sisdoko, fatoumata, étudiante malienne (gravement blessée aux fesses), Tous les trois, victimes de violence diverses et de bastonnades, durant leur formation.

Suspendu à 14 h puis relancé a 15 h 30, c’est le colonel major Jean Hubert Ouassenan, alors commandant de l’EFA, qui se voit appelé à la barre en sa qualité de dirigeant de l’EFA à la survenue des faits, histoire de dire à la cour, sa responsabilité (ordinaire ou extraordinaire) dans la direction, l’encadrement technique et académique des élèves officiers militaires. Aujourd’hui commandant en second des écoles de formation, l’officier supérieur reste également un des commandants à avoir diriger le très mythique et intimidant bataillon des commandos parachutistes, unité d’élite des forces armées locales.

À la demande voulue et renouvelée de de la défense, le démarrage actif et effectif du procès, suivi des débats de fond, est renvoyé au 1 et juillet prochain, histoire de permettre à une défense qui clame être prise de court, un formatage en volume et en poids… mais également, réunir les arguments nécessaires pour bétonner solidement arguments et postures.

Une forte délégation d’officiels civils et militaires maliens était présente pour apporter soutien moral et institutionnel à leur compatriote.

Si les faits reprochés aux prévenus restent avérés, le colonel major Jean Hubert Ouassenan et autres risquent de lourdes peines qui peuvent aller jusqu’à la radiation. Le compte à rebours ne fait que commencer.

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