Manifestation suivie de casse, à l’occasion d’un soulèvement d’élèves (photo d’archives)
À l’issue d’une grève semblable à une véritable révolte dans le secteur éducatif, l’incapacité de l’administration à juguler la crise et l’instabilité, l’école ivoirienne court désespérément vers une détestable année blanche. Le déploiement quotidien de la force publique aux abords des établissements avec son corollaire d’arrestations et d’emprisonnement d’élèves et d’enseignants, présumés « fauteurs de troubles », semble avoir aggraver une situation déjà dangereuse, qui pourrait faire le lit d’autres remous sociaux bien plus importants.
Des écoliers en plein cours dans une salle de classe au sud du pays…(photo d’archives)
Le pays fait pourtant face à une crise politique de grande ampleur, depuis l’implosion de l’Alliance politique RHDP, d’avec le Pdci-Rda de l’ancien Président Henri Konan Bédié, ainsi que la démission inattendue de Guillaume Soro, de la tête de l’Assemblée nationale du pays. Un scénario, premier du genre dans ce pays d’Afrique de l’ouest très souvent abonné aux dialogues politiques pour résoudre ses contentieux et palabres politiques. À quoi servira de valider une année scolaire amputée, au moment même où les diplômés sortis des universités et grandes écoles ivoiriennes continuent de reprendre leurs cycles une fois dans certains pays étrangers? Vraiment triste!
Touré Vakaba