Les deux frères ennemis du rap français, qui seront jugés devant le tribunal de Créteil le 6 septembre, ont interdiction de quitter le territoire français et doivent remettre chacun une caution de 30.000 euros.
La cour a également ordonné la remise en liberté et le placement sous contrôle judiciaire des huit proches des rappeurs qui avaient participé à la bagarre collective à Orly et qui avaient également fait appel de leur détention provisoire. Les mesures du contrôle judiciaire sont les mêmes pour tous les prévenus, sauf la caution qui concerne uniquement les deux rappeurs. Tous doivent remettre leurs passeports. Un onzième suspect avait déjà été remis en liberté par le tribunal de Créteil le 14 août.
Les deux figures du rap français et huit de leurs proches qui ont participé à la rixe contestaient lundi leur placement en détention provisoire, décidé par le tribunal de Créteil (Val-de-Marne), où ils seront jugés le 6 septembre. Ils demandaient à être placés sous contrôle judiciaire. «La détention provisoire ne se justifie pas dans ce dossier», estimait Yassine Yakouti, l’avocat de Kaaris.
La cour avait mis la décision en délibéré au 23 août. «Il serait sage qu’elle leur soit notifiée en détention», avait dit la présidente pour éviter «de faire un nouveau transfèrement» des détenus, tous présents à l’audience lundi.
«Les positions qui ont été prises par le groupe Booba et le groupe Kaaris laissent à penser qu’on est largement dans une situation (…) d’apaisement», avait estimé de son côté l’avocat de Booba, Yann Le Bras.
Les deux rappeurs doivent être jugés le 6 septembre à Créteil pour violences aggravées et vols en réunion avec destruction dans un lieu d’accès aux transports collectifs.