Par TOURÉ Vakaba
Plusieurs mois de tergiversations et d’hésitations pour pouvoir donner une vie et un visage à la représentation onusienne en Libye, pays en proie à une violente guerre tribale et dont le peuple croupit sous le dictat de deux gouvernements en désaccord sur tous les points.
Le poste était resté vacant depuis la démission surprise en novembre dernier, du slovaque Jan Kubis.
Depuis vendredi, l’ancien ministre et diplomate Sénégalais Abdoulaye Bathily, reste désormais le choix des parties à parler et agir au nom de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) et de son secrétaire général Antonio Guitares.
Bien avant, ce brillant intellectuel ouest africain a été représentant de l’ONU en Afrique centrale, conseiller spécial du secrétaire général pour Madagascar, mais également représentant spécial adjoint pour la mission de l’ONU au Mali.
Après plusieurs propositions faites par le secrétaire général, et face auxquelles les officiels de Tripoli avaient émis des réserves, les membres du Conseil ont fini par s’accorder sur l’impressionnante personnalité et le solide profil du Sénégalais qui semble en accord parfait avec les attentes de la mission des Nations-Unies en Libye (MINUL). L’une des priorités du nouvel élu sera de parvenir à faire asseoir autour d’une même table, les antagonistes, espérant pouvoir instaurer un cadre constitutionnel pour l’organisation pratique des élections générales…la stabilité et la relance.
« Abdoulaye Bathily est certainement l’homme providentiel pour assumer convenablement cette tâche. Il en a l’expérience, mais surtout le poids et le volume. Nous devons lui faire confiance et l’accompagner. », note avec insistance, le brillant et légendaire Journaliste camerounais, Josué Blaise Mbaga Kack.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, deux gouvernements se bagarrent pour obtenir le contrôle du pouvoir central.
Le premier, logé à Tripoli, est dirigé par Abdelhamid Dbeibah depuis l’année dernière et le second par Fathi Bachagha, soutenu par la faction conduite par l’intraitable maréchal Khalifa Haftar, ce dur à cuire qui a élu ses quartiers à l’Est.
on ne peut que souhaiter bon vent à ce grand compatriote africain.