TOURÉ VAKABA | Alassane Ouattara est bien loin d’être un chef d’État heureux, fiers de ses attributs à lui octroyer par la république. Contrairement aux deux mandats des dix années passées, les ivoiriens auront droit, ces cinq prochaines années, à une gouvernance fébrile, balbutiante. Désormais, foisonnent les rumeurs « d’attentats » en la « sûreté de l’État », sans très souvent de preuves matérielles tangibles. Le président a compris qu’il est à la tête d’un peuple dont une large partie l’ignore royalement.
L’année 2020 restera sans doute une année cauchemardesque, dangereuse, ordurière, qui a vu se tenir une élection non consensuelle, organisée dans un environnement malsain, en des conditions absolument opaques.
Pour de nombreux ivoiriens, et bien d’autres détracteurs du président Ouattara, celui-ci a été « mal élu ».
L’emprisonnent des personnes ayant fait fort de lui apporter la contradiction, a vu celles-ci brutalement privées de leur liberté et maladroitement emprisonnées, attisant la colère de la société civile internationale, notamment, ces organisations non gouvernementales attachées aux droits de l’homme et au respect des libertés collectives. Alassane Ouattara et ses camarades ont eu droit à un lynchage médiatique sévère, ainsi qu’à un réquisitoire digne d’un tribunal des flagrants délits
Plusieurs fois sauvée de justesse, le pays est à nouveau en la croisée des chemins. Les ivoiriens ont soif de réconciliation, mais estiment que leur président est « mal placé » pour jouer les rôles de chef d’orchestre,<< car lui-même a fait partie des fauteurs de troubles durant longtemps >>. Le message en l’adresse des ivoiriens du nouvel an, en cours d’élaboration par les collaborateurs du président, aura probablement du mal à convaincre une grande partie du peuple qui continue de marteler qu’il serait pris en » otage » par un régime qu’ils n’ont guère « élu »
Le pays et son peuple retiennent leur souffle