–Ce qui lui est reproché.
-Les préfet d’Abidjan saisi
Par Eugène Kanga de Becagno
Une conflit latent couve sous les cendres depuis l’arrivée de M Djako Arsène en 2021 a la tête de la chefferie d’Abobote. Et pour cause, il est reproché à ce dernier, une gestion opaque des biens de la communauté village. Rencontrée, pour éclairer l’opinion, la génération Tchagba s’est prononcé. Morceaux choisis.
Bonjour Monsieur, au cours de l’une de nos investigations, nous avons appris qu’il y’a une crise latente entre le chef et la génération Tchagba? Pouvez-vous, nous en dire plus?
Je suis M. Seka Alain, de la catégorie Tchagba Dogba. Je suis notable à la chefferie actuelle. Également, le porte- parole de la catégorie Tchagba Dogba. Ainsi que le porte-parole du doyen Akèkè Assi, et des autres membres.
Effectivement, il y’a conflit à Abobo-Tè. De quoi s’agit-il ?
Depuis le 21 Août 2021,nous avons choisi Monsieur Djako Arsène, comme Chef du village d’Abobo-Té.
Parce que dans un village, il faut toujours choisir quelqu’un. Dans le village, nous avons choisi , Monsieur Djako. Dans la classe, il y’a quatre doyens, ça fait vingt notables. Mais aussi curieux que cela puisse paraître, le chef Djako, est allé lui-même choisir encore vingt-quatre autres membres.
Pour rappel, quand nous avons choisi le chef Djako, les doyens a leur tour, ont choisi dans chaque classe d’âge, cinq membres pour. Etre notables. Parmi lesquels, quatre doyens et vingt notables. Comme il fallait s’y attendre, cela a créé une situation délétère. C’est ainsi que nous avons adresse plusieurs courriers au chef afin qu’il nous fasse un bilan, durant deux ans, un bilan financier, un bilan moral. Contre toute attente, il nous a fait savoir qu’il n’avait pas de compte a nous faire. C’est ainsi que nous avons saisi les doyens du village d’abord, ceux qui lui ont cédé le pouvoir, pour leur expliquer ce qui se passe. Ces derniers ont négocié plus de 3 mois avec Monsieur Djako qui est reste de marbre. Parce que n’ayant jamais fait de point. Après plusieurs tractations et pressions, nous lui avons dit, tu as choisi des notables qui ont des fonctions dans le village. Mais, il n’y a pas de président de foncier, il n’y a pas de président de finance. De fait, c’était lui qui était le Président du foncier et des finances, avec son petit frère même père, même mère. Comme si cela ne suffisait pas, il a choisi encore vingt huit autres membres, donc ça fait quarante huit membres. Les villageois ayant été informés, le doyen n’a pas accepté. Mais tout le monde a fait pression sur le doyen, il a accepté. Donc, nous travaillons avec quarante huit notables. Deux ans après, nous avons constaté que rien n’a évolue. C’est lui qui détenait l’argent de notre village, ce qu’on acceptait pas. Et on a tout dit M. Djako n’a pas accepté, les vieux lui ont dit, de réduire les notables, il n’a pas bougé d’un iota. Trois ans après, l’immeuble dont la construction a démarré n’est pas achevée.
Lorsque nos doyens partaient, Ils ont bâti un Immeuble,R+4.Et ils ont laissé la bagatelle somme de quatre cent un million pour l’achèvement de l’immeuble. Alors, vu ce qui se passait, la génération et les quatre doyens ont dit ,on ne peut pas gérer un pouvoir comme ça. D’où, le conflit dont vous parliez tantôt. Après évaluation, nos aînés ont constaté qu’ avec deux cent trente millions, on pouvait terminer l’immeuble.
Aussi, on constate que sur les quatre cent un million, il y’a deux cent vingt un million qui sont partis en fumée. M. Djako n’a aucun respect pour les notables. Il travaille avec un groupe restreint. Toute chose qui est de nature à créer des frustrations. En un mot, pour un chef, il n’est pas rassembleur. Pis, M. Djako a transformé notre centre de santé en un lieu commercial. Il a attribué une partie de l’hôpital à un libanais pour bâtir des magasins, et le haut pour construire les logements et des bars. La question que les villageois se posent est de savoir si M Djako est adossé à quelqu’un ou a quelque chose. Heureusement, que les autorités compétentes , ont fait arrêter les travaux. Nous avons également constaté qu’il travaillait avec tous les membres de sa famille tout en ignorant les notables. Donc, les notables, se sont retirés, de la gestion de la chefferie, pour que M. Djako Arsène comprenne mais rien n’y fit. Nous avons constate que M. Djako est adossé a quelqu’un ou quelque chose.
Pour preuve, le chef sortant de la génération d’Abobo-Té. M. Amanho Paul, est son parrain. Nous pensons que c’est la raison pour laquelle, il n’écoute personne si ce n’est ce dernier. Un autre constat, M. Djako est adossé à certaines personnes comme l’ancien médiateur kokora N’goli, qui a été le Médiateur et après il nous a lâché en chemin. Il nous a lâché sous prétexte qu’il ne peut pas abandonner son neveu pour nous.
M Djako a un groupe de personnes à qui il rend compte. Face à cette situation, nous avons d’abord avisé nos doyens du village d’Abobo-Té toutes les générations, a qui nous avons adresse des courriers ainsi qu’aux préfet d’Abidjan a travers une pétition. Par ailleurs, nos aînés, les Dogbas , qui nous ont cédé le pouvoir ont tout fait M. Djako n’a rien voulu comprendre. Nous saisissons cette occasion pour interpeller toutes les autorités compétentes dont le Préfet d’Abidjan, les autorités et la communauté villageoise d’Abobo-Té.
Nous voulons la paix dans notre village, nous ne voulons pas de sang dans notre village